Le calvaire se poursuit
La guerre au Soudan déclenche une nouvelle vague d’exode, plus de 16'000 déplacés en une semaine

Plus de 16'000 personnes ont été déplacées en une semaine au Soudan, pays ravagé par plus de deux ans de guerre, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué.
Publié: 19:53 heures
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Des prisonniers de guerre libérés attendent dans un bus à Salha, deux jours après que l'armée soudanaise ait repris la ville.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

En l’espace d’une semaine, plus de 16'000 personnes ont fui leur foyer au Soudan, un pays dévasté par plus de deux années de conflit, rapporte l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué.

Les combats entre l'armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre depuis avril 2023, se sont intensifiés ces dernières semaines dans l'ouest et le sud du pays.

Depuis leur retrait en mars de Khartoum, après avoir contrôlé en grande partie la capitale pendant près de deux ans, les FSR ont cherché à s'emparer d'autres régions plus éloignées.

Partout, les gens prennent la fuite

Dans le Kordofan-Sud (sud), près de 11'000 personnes ont fui dix villages de la région d'Al-Quoz entre le 12 et le 14 juin, a indiqué dans un communiqué l'OIM, qui n'a pas donné plus de détails sur les raisons de leur départ.

Al-Quoz se trouve au sud d'el-Obeid, une grande ville contrôlée par l'armée qui relie Khartoum à la vaste région occidentale du Darfour, presque entièrement sous le joug des FSR.

Dans la région frontalière entre le Soudan, la Libye et l'Egypte, appelée Al-Muthallath, quelque 4'200 personnes ont été déplacées entre le 15 et le 17 juin, a ajouté mercredi l'OIM. Les FSR en avaient alors pris le contrôle après le retrait de l'armée.

Les 700 kilomètres qui séparent ce secteur de la capitale du Darfour-Nord, El-Facher, seule capitale provinciale du Darfour à échapper aux paramilitaires, constituent une route clé pour l'approvisionnement en carburant, munitions et personnel pour l'armée.

La plus grande crise de déplacements au monde

Depuis plus d'un an, les FSR assiègent la ville d'El-Facher, multipliant les attaques sur la ville et sur les camps de déplacés environnants, où la famine fait rage.

Entre le 10 et le 14 juin, près de 1000 personnes ont également quitté le camp de déplacés d'Abou Chouk, à la périphérie d'El-Facher, selon les estimations de l'OIM.

Le Soudan traverse actuellement la plus grande crise de déplacements au monde, avec plus de 10 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays. Environ quatre millions d'autres ont fui à l'étranger depuis le début du conflit.

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