Ce samedi, le régime syrien a accueilli favorablement la levée officielle des sanctions américaines, alors que le pays traverse une profonde crise économique après plus de 13 ans de guerre civile. Le président Donald Trump a créé la surprise en annonçant lors d'une visite à Ryad le 13 mai la levée de sanctions américaines, disant vouloir «donner une chance de grandeur» aux nouvelles autorités de Damas.
Il a aussi rencontré le lendemain le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, qui a dirigé la coalition de groupes rebelles islamistes radicaux ayant renversé en décembre le président syrien Bachar al-Assad. «La République arabe syrienne se félicite de la décision du gouvernement américain de lever les sanctions imposées à la Syrie et à son peuple depuis de longues années», a déclaré le ministère syrien des Affaires étrangères.
«Il s'agit d'un pas positif dans la bonne direction pour réduire les souffrances sur les plans économique et humanitaire», a-t-il ajouté. La Syrie, dirigé par le clan Assad pendant plusieurs décennies, fait l'objet de sanctions internationales depuis 1979. Celles-ci ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011, élément déclencheur de la guerre.
Une loi vieille de cinq ans
Les sanctions internationales sont le principal obstacle à la relance de l'économie syrienne. Et leur levée permettra le retour des investissements en Syrie, où le pouvoir syrien s'emploie à trouver le fonds pour la reconstruction du pays dévasté par la guerre.
Vendredi, le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, a indiqué que le département du Trésor et le département d'Etat mettaient «en oeuvre des autorisations pour encourager de nouveaux investissements en Syrie».
En outre, le département d'Etat délivré une dérogation au titre de la «loi César» sur la protection des civils en Syrie «qui permettra à nos partenaires étrangers, à nos alliés et à la région d'exploiter davantage le potentiel (du pays)», ajoute le communiqué. Cette loi de 2020 prévoyait des sanctions sévères contre toute entité ou entreprise coopérant avec le pouvoir déchu de Bachar al-Assad.