La droite a-t-elle vraiment gagné?
Des centaines de manifestants contre l'élection du nouveau président en Bolivie

Des centaines de Boliviens ont manifesté à La Paz contre l'élection de Rodrigo Paz (centre droit), vainqueur avec 54,5% des voix, dénonçant une «fraude». Sa victoire met fin à 20 ans de règne de la gauche dans un pays frappé par une grave crise économique.
Publié: 06:40 heures
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Des manifestants défilent avec des drapeaux boliviens contre le second tour de l'élection présidentielle à La Paz.
Photo: Getty Images
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AFP Agence France-Presse

Des centaines de personnes ont manifesté lundi à La Paz, en Bolivie, contre l'élection du nouveau président Rodrigo Paz (centre droit), dénonçant de prétendues irrégularités lors du scrutin et demandant un audit. Rodrigo Paz, un économiste de 58 ans, a remporté le second tour dimanche avec 54,5% des suffrages contre son adversaire et ancien président de droite de 2001 à 2002 Jorge Quiroga.

Ce dernier a pris acte du résultat et félicité son rival, tout en annonçant que les procès-verbaux seraient vérifiés dans les prochains jours après des accusations d'irrégularités. De telles allégations circulent sur les réseaux sociaux, sans être prouvées à ce stade.

La chute de la gauche

La victoire de Rodrigo Paz a marqué la fin de 20 ans de gouvernement de gauche en Bolivie, qui traverse actuellement sa pire crise économique en quatre décennies. Lundi, criant à la «fraude», les manifestants ont tenté de rallier la place où se situent la présidence et le Parlement. La police les a dispersés, sans qu'aucun heurt ne soit rapporté.

Ils se sont ensuite dirigés vers le Tribunal suprême électoral (TSE), organe qui a annoncé les scores dimanche. «Ce qui est révoltant, c'est qu'il y a eu fraude et que le vote n'a pas été respecté», a estimé auprès de l'AFP Pablo Pérez, un étudiant de 23 ans refusant la défaite de Jorge Quiroga.

«Nous demandons un audit pour que tout le vote puisse être vérifié», a ajouté Rahel Gandarillas, dentiste de 25 ans, présente à cette manifestation constituée en majorité de jeunes. Le président du TSE, Oscar Hassenteufel, a démenti lundi toute possibilité d'irrégularité, affirmant que «le mot fraude devrait être banni de Bolivie».

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