Joseph Boakai demande pardon
Le président du Liberia présente les excuses de l'Etat pour les deux guerres civiles

Le président libérien Joseph Boakai a présenté les excuses officielles de l'État pour les deux guerres civiles qui ont dévasté le pays entre 1989 et 2003. Il a appelé à mettre en œuvre les recommandations de la Commission de vérité et de réconciliation.
Publié: 08:22 heures
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Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

Le président du Liberia, Joseph Boakai, a présenté samedi les excuses de l'Etat pour la violence et les traumatismes causés par les deux guerres civiles qu'a connues le pays. Le chef de l'Etat a effectué cette démarche lors d'une cérémonie de réconciliation dans la capitale, Monrovia, quelques jours après avoir participé à un hommage posthume aux anciens présidents Samuel Doe, torturé et tué au début de la guerre civile, et Williamn Tolbert, assassiné en 1980 quand le premier avait mené un coup d'Etat.

«A cette occasion historique, je présente des excuses formelles de la part de l'Etat», a-t-il déclaré. «A chaque victime de notre guerre civile, à chaque famille brisée, à chaque rêve fracassé, nous disons: nous en sommes désolés», a-t-il ajouté.

250'000 personnes tuées

«L'Etat aurait pu faire davantage», a-t-il encore déclaré. «Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour nous assurer qu'il ne vous fasse plus défaut.»

Deux guerres civiles ont dévasté le Liberia entre 1989 et 2003, coûtant la vie à environ 250'000 personnes et causant massacres, mutilations, viols, et un large recours aux enfants soldats. Le pays n'a pas à ce jours jugé les responsables de crimes commis durant ces conflits.

Une douleur nationale

Une Commission de la vérité et de la réconciliation a appelé en 2009 à la création d'un tribunal pour juger les crimes de guerre, mais celui-ci n'a pas vu le jour, notamment parce que nombre de responsables présumés de ces crimes restent influents dans la politique nationale.

Joseph Boakai a appelé samedi à «mettre en oeuvre les recommandations clés de la Commission de vérité et de réconciliation». «Il n'y a pas une famille libérienne qui n'ait été touchée par la douleur, la violence et l'injustice qui ont hanté notre nation», a-t-il dit.

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