«Ils veulent déchirer ce pays»
Keir Starmer promet un «combat» contre l'extrême droite, en ouverture d'un congrès travailliste à haut risque

Le Premier ministre britannique promet de combattre la formation d’extrême droite Reform UK, en forte progression dans les sondages. Fragilisé par des scandales, il tente de mobiliser son parti face à la contestation interne et aux divisions croissantes.
Publié: 19:05 heures
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«Nous devons affronter Reform, nous devons les battre», a martelé Keir Starmer sur la BBC.
Photo: IMAGO/AAP
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AFP Agence France-Presse

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a promis dimanche un «combat» contre l'extrême droite, encouragé par son homologue australien Anthony Albanese en ouverture du congrès des travaillistes à Liverpool, après un nouveau record d'impopularité et une contestation grandissante dans son camp.

Quinze mois seulement après son élection, le Premier ministre accumule les déboires: l'économie est au ralenti, l'immigration illégale bat des records, et l'inflation reste plus élevée qu'ailleurs en Europe. En parallèle, la formation d'extrême droite de Nigel Farage, Reform UK, poursuit son ascension, devançant le Labour de 12 points dans un sondage Ipsos publié dimanche, en capitalisant sur le rejet grandissant de l'immigration.

«Nous avons devant nous le combat de notre vie, nous devons affronter Reform, nous devons les battre», a martelé Starmer sur la BBC. «Ils veulent déchirer ce pays», a-t-il ajouté, jugeant «raciste» et «immoral» leur projet de supprimer le titre de séjour permanent pour les migrants.

Ses alliés sont tombés

Le Premier ministre, qui s'exprimera mardi, présentera les prochaines législatives prévues en 2029 comme un choix entre le «renouveau patriotique» qu'il défend et la «division toxique» prônée par Reform UK. Mais certains se demandent s'il sera encore à Downing Street d'ici quelques mois.

Ces dernières semaines, le dirigeant a fait face à la démission de sa vice-Première ministre Angela Rayner, emportée par une affaire fiscale, au départ de conseillers et au limogeage de son ambassadeur aux Etats-Unis, Peter Mandelson, rattrapé par ses liens avec le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein.

Le congrès sera l'occasion pour les militants «d'exprimer leur mécontentement», indique à l'AFP Steven Fielding, professeur de sciences politiques. Dès dimanche, une centaine de personnes ont manifesté devant le congrès leur opposition à l'interdiction du groupe Palestine Action, classé «terroriste» par le gouvernement. Plusieurs ont été arrêtées par la police, selon des images de l'AFP.

«Il a le parti et le pays contre lui», dit Steven Fielding. Le peu charismatique dirigeant enregistre le plus bas taux de satisfaction – 13% – pour un Premier ministre depuis 1977, selon Ipsos. 

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