Des sénateurs américains, démocrates et républicain, ont fait part de leurs «préoccupations importantes concernant les détails du plan» du président Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine, dans un communiqué samedi.
«Nous n'obtiendrons pas cette paix durable en offrant concession après concession à Poutine et en dégradant fatalement la capacité de l'Ukraine à se défendre. L'histoire nous a enseigné que Poutine ne comprenait que la force et ne respectera aucun accord à moins qu'il ne soit garanti par la contrainte», ont écrit trois élus démocrates, un sénateur indépendant et un élu républicain.
«Nous devons consulter étroitement nos partenaires ukrainiens et nos partenaires de l'Otan sur la voie à suivre. Nous devrions exercer une pression réelle sur la Russie pour qu'elle vienne à la table des négociations», poursuit le texte. Le républicain Roger Wicker, qui préside la puissante commission sénatoriale des forces armées, a également réagi dans un communiqué distinct vendredi.
«Je suis très sceptique»
«Ce soi-disant 'plan de paix' présente de réels problèmes, et je suis très sceptique quant à sa capacité à instaurer la paix. L'Ukraine ne devrait pas être forcée de céder ses terres à l'un des criminels de guerre les plus flagrants du monde, Vladimir Poutine», a dénoncé le sénateur, ajoutant: «La taille et la disposition des forces armées de l'Ukraine est un choix souverain pour son gouvernement et son peuple.»
Ce plan en 28 points est vu avec une grande inquiétude à Kiev puisqu'il reprend plusieurs exigences clés de la Russie, à savoir que l'Ukraine lui cède des territoires, accepte une réduction de la taille de son armée et renonce à intégrer l'Otan. Il offre cependant des garanties de sécurité occidentales à Kiev pour prévenir toute nouvelle attaque russe.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a repoussé vendredi ce plan, que Donald Trump et Vladimir Poutine le pressent d'accepter, assurant qu'il allait proposer des «alternatives» aux Américains. Des responsables ukrainiens, américains et européens doivent se retrouver dimanche en Suisse pour discuter du plan de Donald Trump, selon plusieurs sources concordantes.