Voici les pièces maîtresses de la Galerie d'Apollon
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Braquage au Louvre:Voici les pièces maîtresses de la Galerie d'Apollon

Un autre suspect libéré
Une femme de 38 ans a été mise en examen pour le casse du Louvre

Une femme de 38 ans a été mise en examen pour complicité dans le casse du Louvre, estimé à 88 millions d'euros. Un autre suspect a été libéré sans poursuites. L'enquête se poursuit pour retrouver le butin et les autres malfaiteurs impliqués.
Publié: 01.11.2025 à 16:01 heures
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Dernière mise à jour: 01.11.2025 à 16:19 heures
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Le collier et les boucles d'oreilles de la parure d'émeraudes de l'impératrice Marie-Louise.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Une femme de 38 ans a été mise en examen samedi pour complicité de vol dans l'affaire du casse du Louvre, alors qu'un homme qui avait lui aussi été placé en garde à vue mercredi dans ce cadre a pour sa part été remis en liberté, sans poursuites.

La suspecte comparaît depuis samedi après-midi devant un juge qui doit statuer sur son éventuelle détention, réclamée par le parquet. Elle s'est présentée en larmes dans le box, confirmant résider à La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Elle a été mise en examen pour complicité de vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue d'un crime. Sur demande du parquet et de ses avocats, l'audience s'est poursuivie à huis clos.

Dans la matinée, le parquet avait annoncé «des défèrements», sans en préciser le nombre, parmi cinq suspects interpellés mercredi, dans le cadre d'une enquête hors norme concernant le casse du plus grand musée du monde dont le butin a été estimé à 88 millions d'euros. «Il y a des défèrements sur commission rogatoire», avait simplement indiqué le parquet de Paris sollicité par l'AFP dans la matinée.

Mauvaise pioche

Un des cinq suspects a en revanche été remis en liberté vendredi à l'issue de sa garde à vue, sans poursuites à son encontre, ont indiqué à l'AFP ses avocates, Mes Sofia Bougrine et Noémie Gorin. «Dans ces affaires de grande criminalité, nous constatons que les vagues d'interpellation ressemblent davantage à des filets dérivants», ont-elles déploré.

Ces cinq nouvelles interpellations liées à ce cambriolage spectaculaire avaient été annoncées jeudi matin par la procureure de Paris Laure Beccuau qui avait précisé que les bijoux volés restaient introuvables. Elles se sont ajoutées à celles de deux trentenaires arrêtés il y a une semaine et qui sont soupçonnés d'avoir fait partie du commando de quatre hommes sur place. Ces deux habitants d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), âgés de 34 et 39 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire mercredi soir.

En garde à vue, ces deux hommes – l'un arrêté à l'aéroport de Roissy alors qu'il tentait de rejoindre l'Algérie, l'autre à Aubervilliers – «se sont livrés à des déclarations (...) minimalistes par rapport à ce qui nous paraît être démontré par le dossier», avait indiqué Laure Beccuau. Ces nouvelles interpellations «n'ont pas été du tout liées aux déclarations» des deux mis en examen, mais «à d'autres éléments dont nous disposons au dossier», les traces ADN, la vidéosurveillance ou encore l'examen de la téléphonie, avait-elle indiqué, en précisant que les nouvelles arrestations ont eu lieu notamment à Paris et en Seine-Saint-Denis.

«Faille sécuritaire majeure»

Laure Beccuau avait souligné sa «détermination», comme celle de la centaine d'enquêteurs mobilisés, à retrouver le butin et l'ensemble des malfaiteurs impliqués. Concernant les bijoux, la procureure avait expliqué que l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) explorait «un certain nombre de marchés parallèles» car ce n'est vraisemblablement pas sur le marché légal des oeuvres d'art qu'ils surgiront. 

Parmi les hypothèses des enquêteurs: celle que ces joyaux puissent «être une marchandise de blanchiment, voire de négociation dans le milieu», a-t-elle pointé. L'affaire a provoqué des débats-fleuves sur la sécurité du Louvre, musée d'art le plus visité du monde.

La ministre de la Culture Rachida Dati a dévoilé vendredi les premières conclusions de l'enquête de l'Inspection générale des affaires culturelles, avec un bilan très critique: «une sous-estimation chronique, structurelle, du risque intrusion et vol» par le Louvre, «un sous-équipement des dispositifs de sécurité», une gouvernance «pas adaptée» et des protocoles de réaction aux vols et intrusions «totalement obsolètes».

«On ne peut pas continuer comme ça», a martelé Rachida Dati. Le jour du casse, les quatre malfaiteurs avaient pu garer un camion-élévateur au pied du musée, permettant à deux d'entre eux de se hisser avec une nacelle jusqu'à la galerie d'Apollon où sont conservés les joyaux de la Couronne.

Tout en réaffirmant que les dispositifs de sécurité à l'intérieur du Louvre avaient fonctionné, Rachida Dati a annoncé des mesures pour répondre à une «faille sécuritaire majeure» à l'extérieur du musée. «Nous allons mettre des dispositifs anti-voiture-béliers, anti-intrusion», a-t-elle annoncé, assurant que ces nouvelles installations seraient en place «avant la fin de l'année».

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