Des violences récurrentes
Au Pakistan, un père tue sa fille qui refusait de quitter TikTok

À Rawalpindi, au Pakistan, un père a tué sa fille de 16 ans qui refusait de supprimer son compte TikTok. L'incident souligne la persistance des violences contre les femmes liées aux réseaux sociaux dans le pays.
Publié: 11.07.2025 à 09:33 heures
Partager
Écouter
Au Pakistant, un père a tué sa fille de 16 ans parce qu'elle refusait de supprimer son compte TikTok.
Photo: keystone-sda.ch
Post carré.png
AFP Agence France-Presse

Un habitant de la ville pakistanaise de Rawalpindi a tué par balles sa fille de 16 ans parce qu'elle refusait d'effacer son compte TikTok, a indiqué vendredi la police.

«Le père de la fille lui a demandé d'effacer son compte Tiktok. Comme elle a refusé, il l'a tuée», a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police. Le meurtrier présumé a été arrêté.

Violences contre les femmes récurrentes

Selon la police de Rawalpindi, grande ville située à côté de la capitale Islamabad, la famille de la victime a essayé, sans succès, «de maquiller le meurtre en suicide». Des cas de violences contre les femmes liées à leur comportement public, y compris sur les réseaux sociaux, sont fréquemment signalés au Pakistan. Et les autorités du pays à majorité musulmane ont souvent bloqué ou menacé de bloquer TikTok, accusant l'application de promouvoir les «comportements immoraux» avec des contenus sexuels ou LGBTQ.

Plus tôt cette année au Baloutchistan, province du sud-ouest du Pakistan où la loi tribale est en vigueur dans de nombreuses zones rurales, un homme a avoué avoir orchestré le meurtre de sa fille de 14 ans à qui il reprochait des vidéos sur TikTok qu'il jugeait contraires à son «honneur».

En juin, une influenceuse pakistanaise de 17 ans a été assassinée chez elle par un individu dont elle refusait les avances. La victime, Sana Yousaf, comptait plus d'un million d'abonnés sur les réseaux sociaux, dont TikTok, sur lesquels elle partageait des vidéos de ses cafés, produits de beauté ou vêtements traditionnels favoris.

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la