Déclin en Inde
La population d'éléphants a chuté d'un quart en une décennie

Un nouveau recensement gouvernemental indien révèle une diminution drastique des éléphants sauvages. L'étude souligne l'urgence de renforcer les corridors écologiques et de restaurer les habitats pour protéger cette espèce menacée.
Publié: 10:33 heures
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Dernière mise à jour: 10:37 heures
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Le rétrécissement de leur habitat naturel, la fragmentation des troupeaux et l'augmentation des cas de conflits entre éléphants et humains expliquent le recul du nombre de pachydermes en Inde. (archives)
Photo: Anupam Nath
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ATS Agence télégraphique suisse

La population des éléphants sauvages a diminué d'un quart ces huit dernières années en Inde pour s'établir à près de 22'500 spécimens, révèle un recensement conduit par le gouvernement. Selon les dernières statistiques du Fonds mondial pour la faune (WWF), moins de 50'000 éléphants d'Asie subsistent à l'état sauvage dans le monde, dont 60% d'entre eux sur le sol indien.

L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) les a inscrits sur sa longue liste des espèces animales en danger. L'étude publiée mardi par le gouvernement indien en a recensé, sur la base de leur ADN, un total de 22'446 spécimens sur le territoire de l'Inde, contre 29'964 dénombrés en 2017 selon une autre méthode, soit un recul de 25%. «Les menaces (qui pèsent sur eux) incluent le rétrécissement de leur habitat naturel, la fragmentation (des troupeaux) et l'augmentation des cas de conflits entre éléphants et humains», avance le rapport pour expliquer cette baisse.

Analyses ADN et réseau de pièges photo

Ses auteurs insistent sur l'isolement ou la «dispersion rapide» des troupeaux, qu'ils attribuent notamment à l'expansion des terres dédiées aux plantations de thé ou de café, à la construction des clôtures ou la réduction des zones forestières. L'aire d'évolution des populations d'éléphants indiens ne représente plus que 3,5% de ce qu'elle fut historiquement, évaluent-ils.

«Renforcer les corridors et leurs connexions, restaurer les habitats naturels, améliorer les stratégies de protection et réduire l'impact des projets de développement sont nécessaires pour protéger» l'espèce, recommandent les auteurs. Le recensement a été réalisé grâce à l'analyse ADN de 21'000 échantillons de crottes et un réseau de pièges photographiques.

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