Crises au Soudan
Les USA, la Suisse et d'autres appellent à des «pauses humanitaires»

Les États-Unis et plusieurs pays alliés, dont la Suisse, appellent à des «pauses humanitaires» au Soudan. Ils se disent consternés par la dégradation de la situation dans ce pays ravagé par la guerre et la famine.
Publié: 20.08.2025 à 19:35 heures
Partager
Écouter
Le Soudan est ravagé par la guerre, la famine et les épidémies.
Photo: keystone-sda.ch
Post carré.png
AFP Agence France-Presse

Les Etats-Unis et plusieurs pays alliés dont la Suisse, l'Egypte, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont appelé mercredi à des «pauses humanitaires» au Soudan, se disant «consternés» par la dégradation de la situation dans ce pays ravagé par la guerre et la famine.

«La situation au Soudan s'aggravant et les besoins humanitaires atteignant des niveaux critiques, les parties au conflit doivent prendre des mesures urgentes pour protéger les civils et permettre et faciliter l'accès humanitaire aux personnes dans le besoin, conformément à leurs obligations», ont déclaré ces pays dans un communiqué commun au nom également de la Suisse, de l'ONU et de l'Union africaine.

Détérioration de la situation

La coalition de pays «est consternée par la détérioration continue de la situation humanitaire au Soudan, notamment par le nombre croissant de personnes souffrant de malnutrition sévère et de famine, ainsi que par les nombreux obstacles qui retardent ou bloquent les interventions dans des zones clés», ont-ils ajouté.

Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre de pouvoir entre le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, et son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, chef des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). La guerre a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU décrit comme la «pire crise humanitaire au monde».

Epidémie de choléra

Au Soudan, l'armée contrôle le nord, l'est et le centre du pays, tandis que les FSR dominent la quasi-totalité du Darfour et, avec leurs alliés, certaines zones du sud. Les pays de la coalition ont appelé spécifiquement à «supprimer tous les obstacles bureaucratiques qui entravent et empêchent les activités humanitaires» et à ce que les parties en conflit s'engagent «à maintenir ouvertes les principales voies d'approvisionnement pour les convois et le personnel humanitaires, notamment par le biais de pauses humanitaires et d'autres dispositions si nécessaire».

Ils ont également exhorté les parties à permettre «une présence humanitaire durable des Nations unies dans tout le pays, notamment dans les zones où les besoins humanitaires sont urgents, en particulier dans les régions du Darfour et du Kordofan», ainsi que le rétablissement de l'accès aux télécommunications. Selon Médecins Sans Frontières (MSF), le Soudan connaît par ailleurs sa pire épidémie de choléra depuis des années, alimentée par le conflit en cours.

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la
Articles les plus lus
    Articles les plus lus