La Corée du Nord n'en finit plus de nous montrer ses dernières armes. Alors que Kim Jong Un avait déjà présenté un nouveau drone de reconnaissance fin mars, Pyongyang continue de rouler des mécaniques avec son nouveau destroyer.
Il faut dire qu'il y a de quoi être fier: c'est le premier navire du genre dans la marine nord-coréenne. Ce vendredi 25 avril, le colosse de 5000 tonnes nommé Choe Hyon a été inauguré dans le port de Nampo, à l'ouest du pays, selon l'Associated Press (AP).
Selon l'agence de presse nord-coréenne Central News Agency, Kim Jong Un en personne était présent pour assister à l'essai de navigation. L'occasion parfaite pour tester son arsenal, c'est-à-dire 80 missiles et canons de brouillage électronique. Avec un tel attirail, le navire peut aussi bien servir pour l'attaque que pour la défense.
Coup de main de la Russie
La Russie est soupçonnée d'avoir aidé à la construction de ce navire de guerre, probablement en échange du soutien nord-coréen dans la guerre en Ukraine. En effet, la Corée du Nord aurait envoyé environ 18'000 soldats dans le conflit contre Kiev.
D'ailleurs, Vladimir Poutine a qualifié l'intervention des soldats nord-coréens à Koursk d'«acte héroïque». Lee Illwoo, expert du réseau de défense sud-coréen, suppose que le système radar anti-aérien sur le destroyer vient de Russie, ainsi que son système de propulsion et certaines de ses armes antiaériennes.
Un sous-marin nucléaire
D'après les autorités nord-coréennes, le destroyer ne rejoindra l'armée que l'année prochaine. Mais Kim Jong Un a déjà un autre objectif en tête: construire un sous-marin nucléaire pour renforcer sa marine et battre la Corée du Sud.
Officiellement, la Corée du Sud est en guerre avec son voisin du nord depuis la fin de la guerre de Corée en 1953. Aujourd'hui, les relations entre Pyongyang et Séoul sont au plus bas, notamment parce que Kim Jong Un continue de construire des armes et de poursuivre son programme d'armement nucléaire.