Cinq personnes poignardées
La Tunisie dénonce le «meurtre injustifié» de l'auteur de l'attaque de Marseille

La Tunisie a dénoncé mercredi un «meurtre injustifié» après le décès d'un ressortissant à Marseille. Celui-ci avait été abattu par la police après avoir poignardé plusieurs personnes. Tunis a annoncé avoir convoqué le chargé d'affaires français.
Publié: 03:27 heures
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Plusieurs personnes avaient été poignardées mardi à Marseille.
Photo: imago/Le Pictorium
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AFP Agence France-Presse

La Tunisie a qualifié mercredi soir de «meurtre injustifié» la mort d'un de ses ressortissants, abattu la veille à Marseille par la police française après une attaque au couteau. Tunis réclame une enquête rapide à la France.

Le ministère tunisien des affaires étrangères a également annoncé dans un communiqué avoir convoqué le chargé d'affaires par intérim de l'ambassade de France à Tunis. Il entend lui faire part de sa «vive protestation».

Le ministère a précisé avoir demandé au chargé d'affaires français «de transmettre aux autorités de son pays le fait que la Tunisie considère cet incident comme un meurtre injustifié et attend de la partie française toute la rigueur et la célérité nécessaires dans l'enquête». Il a également indiqué que la Tunisie entendait «prendre toutes les mesures pour préserver les droits du défunt et ceux de sa famille».

«Troubles psychiatriques»

Le Tunisien de 35 ans a été abattu par des policiers dans un quartier très fréquenté du centre de Marseille, dans le sud-est de la France, après avoir blessé au couteau cinq personnes, selon le procureur de la deuxième ville de France. D'après la même source, il «n'apparaissait pas radicalisé mais souffrant de troubles psychiatriques».

Il était connu pour «sa violence et ses problèmes d'addiction à la fois à la cocaïne et à l'alcool», a précisé le magistrat. Il avait notamment été condamné à La Rochelle (ouest) pour des violences avec arme commises en 2023 sur un neveu.

Plusieurs personnes poignardées

Selon les premiers éléments rapportés par le procureur, le «périple criminel» de l'homme mardi a commencé après son expulsion d'un hôtel pour défaut de paiement. Il a ensuite poignardé plusieurs personnes avant d'entamer une errance menaçante dans les rues, qui l'a mené à quelques centaines de mètres du vieux port, armé de deux couteaux et d'une barre de fer.

C'est avec ces armes, selon la même source, qu'il a menacé une patrouille de policiers en civil qui, alertés par «la rumeur publique», l'ont mis en joue. L'homme les menaçant, les fonctionnaires ont ouvert le feu à six reprises alors qu'il faisait des mouvements vers eux. Touché de cinq balles, le suspect est décédé sur place.

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