Le ministre de la Défense israélien a lancé mercredi un dernier avertissement aux habitants de la ville de Gaza pour qu'ils fuient vers le sud, pendant que le Hamas poursuit l'examen du plan de paix proposé par Donald Trump. Des bombardements intenses, selon des témoins, ont visé la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien, où l'armée israélienne mène depuis deux semaines une offensive qui a fait fuir des centaines de milliers de personnes.
«C'est la dernière occasion pour les habitants de Gaza qui le souhaitent de se déplacer vers le sud et de laisser les terroristes du Hamas isolés dans la ville de Gaza», a déclaré le ministre, Israël Katz, sur X, ajoutant que les personnes qui resteraient seraient «considérées comme des terroristes et des partisans du terrorisme».
Israël Katz a affirmé que l'armée menait une opération qui «coupe Gaza en deux, entre le nord et le sud» et ajouté que toute personne quittant Gaza-ville vers le sud devrait désormais passer par un point de contrôle militaire. L'armée avait peu avant déclaré fermer la dernière route permettant aux habitants du sud de Gaza de rejoindre le nord.
«Je ne partirai pas»
La Défense civile a fait état mercredi de 13 morts dans des frappes israéliennes à Gaza-ville, dont l'une a visé une école abritant des déplacés et tué six personnes tandis que l'autre sur une maison a fait sept morts, dont des femmes et des enfants. Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a dit se renseigner.
«Les explosions ne s'arrêtent pas», a témoigné Rabah al-Halabi, un homme de 60 ans, joint par téléphone, qui vit sous une tente dans l'enceinte de l'hôpital Al-Chifa à Gaza-ville. «Je ne partirai pas, car la situation à Gaza-ville n'est pas différente de celle dans le sud de la bande de Gaza. Toutes les zones sont dangereuses, les bombardements sont omniprésents et les déplacements sont terrifiants et humiliants», a-t-il ajouté.
Le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé être «contraint» de suspendre ses activités à Gaza-ville en raison de l'intensification des opérations militaires israéliennes, tout en avertissant que «des dizaines de milliers de personnes» restées sur place faisaient face à des «conditions humanitaires effroyables». Médecins sans frontières avait annoncé il y a quelques jours suspendre ses activités dans cette ville. Certaines agences de l'ONU et organisations humanitaires continuent toutefois d'y opérer.