Cela semble presque inimaginable: le gestionnaire de hedge fund britannique Christopher Hohn a gagné 1,5 million de livres par jour, soit 1,7 million de francs, en 2022. Au total, 657 millions de francs sont arrivés sur son compte. Il s’agit probablement du revenu annuel le plus élevé jamais versé en Grande-Bretagne, selon «The Guardian».
La somme que Christopher Hohn s’est fait verser par son fonds Children’s Investment serait 15’000 fois plus élevée que le salaire moyen britannique et 3500 fois plus élevée que le salaire du Premier ministre Rishi Sunak. Pourtant, Christopher Hohn ne garde pas ces millions sous-clé. Il aurait réinvesti ce méga-bénéfice dans des fonds.
Malgré ses investissements, le riche manager reste à l’abri du besoin. Avec une fortune estimée à 7,9 milliards de dollars, le magazine américain «Forbes» le place à la 259e place de son classement des personnes les plus riches du monde. Malgré ses millions, le Britannique mène, selon ses propres dires, une «vie simple». Tout cet argent ne l’a pas rendu plus heureux. Ce qui lui apporte du bonheur, c’est d’aider les autres.
«Dans ma vie, il s’agit de charité»
Le milliardaire, qui n’aime pas la publicité, est considéré comme un philanthrope et soutient depuis des années les enfants des pays les plus pauvres. «Ma vie est une question de charité», soutient-il dans «The Guardian». Il a compris très tôt qu’il ne pouvait pas garder tout cet argent. Il est bien plus important d’utiliser l’argent pour aider les autres. «L’argent seul ne fait pas le bonheur.»
Le gestionnaire a investi plus de 4,5 milliards de francs dans sa propre organisation d’aide aux enfants. Ces dernières années, il s’est également engagé pour la crise climatique et a promis d’utiliser environ 32 milliards de francs pour «forcer les entreprises qui refusent de prendre au sérieux leurs émissions environnementales à faire des changements».
Les années précédentes, Christopher Hohn avait également reçu d’impressionnants dividendes. Selon «The Guardian», il s’agissait d’environ 450 millions de francs pour l’exercice se terminant en février 2020 et de 142 millions de francs en 2021. De nombreuses voix s’élèvent en faveur d’impôts plus élevés pour les méga-revenus. Cet argent permettrait alors d’augmenter les revenus des travailleurs les plus précaires ou financerait des services publics vitaux, a soutenu Luke Hildyard de l’organisation The High Pay Centre.