Des responsables d'une vingtaine d'Etats américains de sensibilité démocrate ont fait savoir lundi qu'ils défendraient si besoin l'accès à la mifépristone, une pilule utilisée dans la majorité des IVG médicamenteuses aux Etats-Unis et dans le monde.
Le ministre de la Santé de Donald Trump, Robert Kennedy Jr, a lancé, selon des informations de presse, une réévaluation de la sûreté de ce produit, ce qui inquiète de nombreux défenseurs du droit à l'avortement, plus de trois ans après que la Cour suprême a supprimé sa protection au niveau national.
«La décision de réexaminer l'accès à ce médicament a été prise en réponse à une lettre sans base scientifique et ignore des décennies de recherches assurant que la mifépristone est sûre et efficace», écrivent 19 ministres locaux de la Justice, parmi lesquels ceux de New York, de Californie et du Michigan, dans un communiqué commun.
Réévaluation par la FDA
«Les décisions médicales doivent rester entre les mains des patients, de leur famille et de leurs soignants - et doivent être guidées par la science, et non par la politique», relève le communiqué de ces procureurs en chef. «Si l'accès à la mifépristone est remis en cause, nous prendrons des mesures pour le protéger.»
L'agence américaine du médicament (FDA) est en train de conduire une réévaluation de cette substance, selon une lettre du ministre de la Santé et du patron de la FDA à 22 ministres locaux de la Justice d'Etats conservateurs.
Autorisée depuis 2000 par la FDA, la mifépristone est utilisée dans près de deux tiers des interruptions volontaires de grossesse (IVG) aux Etats-Unis.