Deux chaises en plastique photographiées à l'entrée de grandes salles de concert. Ces photos, devenues virales sur les réseaux sociaux ce lundi, n'ont rien d'extraordinaire en soi. Mais les fans de Bad Bunny, figure majeure du reggaeton, eux, ont tout de suite compris: la superstar annonçait enfin quelles seront les villes qui accueilleront sa tournée mondiale tant attendue. Ces chaises sont en fait les mêmes que celles de la pochette de son album à succès «Debí tirar más fotos», sorti plus tôt dans l'année.
Mais du côté des Etats-Unis, l'ascenseur émotionnel fut brutal: si Bad Bunny se produira en Amérique latine, en Australie, au Japon et en Europe, les USA repartent bredouilles, quand bien même il y batte des records d'audience.
Un message pour Donald Trump?
Les spéculations vont bon train sur la toile pour savoir si Bad Bunny s'insurge contre la politique actuelle de Donald Trump, notamment en matière d'immigration. En effet, l'artiste n'est pas du tout fan du politicien et milliardaire d'extrême droite. Il se souvient notamment de l'un de ses meetings à New York où, avant sa réélection, l'humoriste Tony Hinchcliffe avait qualifié Porto Rico d'«île poubelle».
En réaction, Bad Bunny avait publié sur Instagram une vidéo de Kamala Harris dans laquelle elle évoque l'intervention de Donald Trump à Porto Rico lors d'un ouragan en 2017. «Il a laissé tomber l'île et a essayé de bloquer l'aide humanitaire après deux ouragans dévastateurs consécutifs, n'offrant rien d'autre que des serviettes en papier et des insultes.»
Pour assister à un show, les fans américains les plus endurcis peuvent toujours venir en Europe. La star y donnera des concerts dans chacun de nos pays voisins: l'Allemagne, la France et l'Italie. Mais Bad Bunny ne fera aucun détour par la Suisse, du moins pour l'instant.