Atterrissage d'urgence en Bolivie
Des rescapés ont survécu dans une jungle, entourés par alligators

Trois femmes, un homme et un garçon ont survécu à un accident d'avion dans la jungle amazonienne bolivienne. Ils ont passé près de deux jours sur l'épave renversée, entourés d'alligators, avant que des pêcheurs ne les découvrent.
Publié: 04.05.2025 à 16:02 heures
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Sauvetage près de deux jours après un atterrissage forcé dans la jungle amazonienne bolivienne.
Photo: X
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Daniel Kestenholz

Trois femmes, un enfant de cinq ans et un pilote avaient disparu mercredi dans la partie bolivienne de la jungle amazonienne après un accident d'avion. Ils ont passé près de deux jours dans les marécages, sur l'épave renversée de l'appareil… entourés d'alligators. Les naufragés ont finalement été découverts par des pêcheurs et sauvés en hélicoptère par la protection civile.

Des photos montrent les survivants marqués, avec des égratignures sur le visage, mais sans blessures graves. Le pilote a indiqué qu'une panne de moteur était à l'origine de l'atterrissage d'urgence dans la zone marécageuse. Une heure après le décollage, il avait signalé des problèmes techniques. Le contact avec l'avion a alors été perdu.

«Ils nous ont observés toute la nuit»

Lors de l'impact sur l'eau, le petit avion s'était renversé et a sombré, la tête la première, dans les marais. Les cinq passagers doivent leur survie à la coque de l'épave.

Pendant deux jours, ils n'ont pu ni dormir ni bouger d'un pouce: un nid d'alligators se trouvait à proximité. Depuis son lit d'hôpital, le pilote Pablo Andrés Velarde rapporte au portail d'information local Unitel que le carburant a pollué l'eau et que la forte odeur a découragé les alligators et les serpents à s'approcher de la coque. «Les alligators nous ont observés toute la nuit, mais ils n'ont pas osé venir vers nous», a déclaré le pilote.

Impossible de tenir une nuit de plus

Entre le crash de mercredi et le sauvetage de vendredi, les passagers ont eu droit à un peu de chocolat et à un repas frugal à base de ciboulette et de farine de manioc qu'ils avaient apportée à bord. «Ils n'ont rien eu à boire pendant tout ce temps», déclare Pablo Andrés Velarde. 

Le vendredi, au matin, ils ont entendu des bateaux et ont appelé à l'aide. C'est là que des pêcheurs les auraient alors repérés. «Nous ne pouvions pas tenir une nuit de plus», confie le pilote.

Ces 40 heures entre la vie et la mort ressemblent au scénario d'un film d'aventure. Une survivante a raconté qu'elle était stupéfaite d'avoir eu autant de chance dans son malheur: «Nous avons tous pleuré de bonheur parce que nous étions en vie, grâce à Dieu et au pilote.»

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