Le chef de la diplomatie syrienne a estimé mardi que la levée des sanctions frappant la Syrie traduisait une «volonté internationale» de soutenir son pays, au moment où l'Union européenne s'est dite prête à lever toutes les sanctions en vigueur.
La décision européenne – qui doit encore être formellement approuvée mardi par les ministres des Affaires étrangères des 27 réunis à Bruxelles – fait suite à celle de Washington la semaine dernière.
Nouveau départ pour le pays?
«La levée des sanctions exprime la volonté régionale et internationale de soutenir la Syrie», a déclaré Assaad al-Chaibani lors d'une conférence de presse à Damas avec son homologue jordanien Ayman Safadi. «Le peuple syrien a aujourd'hui une opportunité historique et très importante de reconstruire son pays», a-t-il ajouté.
«L'objectif aujourd'hui est de tirer parti de la levée des sanctions. Ceux qui veulent investir en Syrie sont les bienvenus, ceux qui souhaitent coopérer avec la Syrie ne font plus face à aucune sanction», a encore dit le ministre.
De son côté, Ayman Safadi a félicité son homologue syrien pour la levée des sanctions américaines et européennes, qui «ont constitué un obstacle majeur au développement économique». Leur levée permettra «de doter le gouvernement syrien des moyens nécessaires pour servir son peuple, et offrira au secteur privé de tous les pays du monde la possibilité d'y contribuer», a-t-il dit.
Il faut tenir les promesses
La levée de sanctions imposées par l'UE à l'ancien pouvoir du président renversé Bachar al-Assad fait suite à une première mesure prise en février, qui consistait à suspendre certaines sanctions imposées à des secteurs économiques clés de la Syrie.
Selon des responsables européens, ces mesures pourraient être réimposées si les nouveaux dirigeants syriens ne tenaient pas leur promesse de respecter les droits des minorités et de progresser sur le chemin de la démocratie.
Donald Trump avait créé la surprise la semaine dernière en annonçant depuis Ryad qu'il levait les sanctions américaines contre la Syrie, à la veille d'une rencontre avec le président syrien Ahmad al-Chareh en Arabie saoudite.