Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi être parvenu à un accord avec le gouvernement bangladais en vue du versement d'une nouvelle tranche de crédit dans le cadre de ses différents programmes de soutien, pour un montant total de 1,3 milliard de dollars.
Ce déboursement, qui concerne trois programmes différents dont la facilité de paiement pour la résilience et la soutenabilité (RSF), prévue pour aider les pays à faire face aux effets du réchauffement climatique, doit être désormais approuvé par le conseil d'administration du Fonds, ce qui devrait intervenir dans les semaines à venir.
Il ne deviendra par ailleurs effectif qu'une fois mises en place les réformes fiscales permettant d'améliorer les revenus de l'Etat ainsi que celles concernant le système de change des devises.
Ralentissement le plus faible depuis 20022
Dans le même temps, Dacca a demandé un soutien supplémentaire de 762 millions de dollars, qui doit lui permettre de «maintenir la stabilité macroéconomique et améliorer la résistance du pays aux chocs externes», selon le communiqué du FMI.
Le pays d'Asie du Sud est confronté à un fort ralentissement de son économie, avec une croissance attendue par le FMI à 3,8% cette année, ce qui en ferait la plus faible depuis 2002, à l'exception de 2020, année de la pandémie de Covid-19.
Dans le même temps, l'inflation a accéléré et devrait atteindre 10% sur l'année 2025, avant de potentiellement redescendre autour de 5% l'année suivante.
Le Fonds explique ce ralentissement économique par les conséquences «du soulèvement populaire» qui a entraîné la chute de l'ex-Première ministre Sheikh Hasina l'été dernier et s'attend à une réaccélération de la croissance sur la deuxième moitié de l'année. Mais «des facteurs internes tels que des tensions dans le secteur bancaire, ainsi qu'un niveau élevé d'incertitude au niveau mondial renforcent les risques» pesant sur l'économie locale, a estimé le chef de mission du FMI dans le pays, Evan Papageorgiou, cité dans le communiqué.
Mesures additionnelles pour se relever
Il appelle notamment le gouvernement à se concentrer sur «la mise en place de mesures additionnelles pour améliorer les revenus» et un «resserrement de la politique monétaire», pour s'assurer du ralentissement de l'inflation, ainsi qu'une «amélioration de la flexibilité du taux de change» de la monnaie locale, le taka.
«Renforcer la gouvernance et promouvoir une plus grande transparence sont essentiels afin d'améliorer le climat des affaires, d'attirer des investissement directs étrangers et élargir les capacités d'export», en particulier pour le secteur textile, a insisté M. Papageorgiou.