Adieu les temps d'attente
La France veut supprimer les barrières de péage

Afin de réduire le temps d'attente et les émissions de carbone aux barrières de péage, la France veut les remplacer par un système de reconnaissance électronique. Un changement qui risque de coûter cher aux conducteurs.
Publié: 11.07.2022 à 20:35 heures
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Dernière mise à jour: 12.07.2022 à 07:21 heures
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Les personnes qui empruntent les autoroutes des pays européens où l'on passe ses vacances, comme la France, l'Italie ou l'Espagne, doivent régulièrement payer des taxes aux stations de péage.
Photo: ullstein bild
Andreas Engel

Si vous empruntez les autoroutes des pays européens où vous passez vos vacances, comme la France, l'Italie ou l'Espagne, les péages vous auront peut-être irrité. Ces barrières et leurs automates de paiement (jadis des petits baraquements avec des humains qui tenaient la caisse) imposent de s'arrêter afin de payer des frais pour continuer la route.

Selon le volume de trafic, ces arrêts s'accompagnent de temps d'attente plus ou moins longs, ce qui accroît la pollution de l'environnement. Souvent, les automobilistes gardent leur moteur allumé. Selon les endroits, ces stations de péage occupent une surface considérables qui pourrait être utilisée pour l'agriculture ou revenir à un état de jachère.

Mais voilà, tout change: en France, les péages comme nous les connaissons devraient bientôt être amenés à disparaître.

L'heure de gloire du Télépéage

D'après des sources du magazine allemand «Auto, Motor & Sport», nos voisins veulent progressivement renoncer aux péages pour améliorer la fluidité du trafic. Cela signifie-t-il la gratuité prochaine d'un passage sur les routes françaises? Loin de là! À l'avenir, le Télépéage devrait se démocratiser.

Ce dernier est déjà utilisé par les routiers. Il repose sur un système de lecteurs placés sur le pare-brise et qui sont reconnus automatiquement par des dispositifs électroniques actuellement placés sur les structures de péage. À l'avenir, ceux-ci devraient être installés sur les structures des ponts. Le scannage devrait également être possible lorsque l'on roule à la vitesse maximale de 130 km/h en vigueur en France.

Saisie via les plaques d'immatriculation

Les personnes qui ne circulent que rarement en France et ne souhaitent donc pas s'équiper d'un télépéage auront la possibilité d'enregistrer leur plaque d'immatriculation sur Internet. Cela permet également un prélèvement électronique, puisque les scanners enregistrent également les plaques. Une autre possibilité de paiement consiste à s'acquitter du péage autoroutier après le trajet: dans les 72 heures, cela devrait être possible via le site Internet de l'exploitant des autoroutes françaises, ou dans les bureaux de tabac. Selon le type de véhicule et sa classe d'émission, les taxes à payer seront plus ou moins élevées.

Dans un premier temps, le système ne sera toutefois utilisé que sur des itinéraires peu fréquentés par les touristes étrangers, car les exploitants d'autoroutes françaises n'ont jusqu'à présent accès qu'aux données des véhicules immatriculés en France. On ne sait donc pas encore comment les contrevenants étrangers devront passer à la caisse.

Renouvellement payant

Le potentiel du nouveau système est cependant immense. Comme l'a calculé l'exploitant, rien que sur l'autoroute A13/A14 reliant Paris à la Normandie, le temps d'attente devant les gares de péage devrait diminuer de 1,7 million d'heures par an! Cela permettrait d'économiser 9,5 millions de litres de carburant et de supprimer 30'000 tonnes d'émissions de C02 sur ce seul trajet.

Mais avant de pouvoir faire des économies, il va falloir investir. Les exploitants comptent financer leur projet de modernisation via les tarifs des péages déjà existants. Les automobilistes vont donc devoir passer à la caisse avant de pouvoir profiter de temps d'attente réduits.

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