Il s’agit de pas moins de 230 hectares de terrain, mais leur nom tient en trois lettres: PAV.
Dans les dizaines d’années à venir, Genève accueillera un nouveau quartier, tantôt qualifié de plus grand projet de construction urbain d’Europe. PAV fait référence à la zone industrielle et artisanale existante, idéalement située, de Praille, Acacias et Vernets. D’ici 2050, 12 400 logements et 6 200 bureaux devraient avoir investi le périmètre. Le projet prévoit de densifier les constructions et donc de bâtir en hauteur.
Un premier terrain de 17 hectares appelé «Quai Vernets» est d’ores et déjà en construction. Pour l’instant, les bâtiments brillent encore par leur absence. René Leutwyler, membre du comité central de la Société Suisse des Entrepreneurs et ancien ingénieur cantonal de Genève, explique pourquoi les travaux n’ont pas encore commencé: «Autrefois, la caserne des Vernets se trouvait là. Elle a été démolie et ses matériaux sont à présent en passe d’être transformés en éco-béton.»
Les avantages écologiques du béton
L’exemple est révélateur. Le secteur du bâtiment devient de plus en plus souvent un modèle d’économie circulaire. Le béton se prête particulièrement bien à une réutilisation. Autre avantage: les bâtiments en béton ont une longue durée de vie. La densification prend en compte le bilan écologique dès la construction. Exactement comme le projet titanesque de Genève.
Mais les choses ne sont pas toujours aussi simples. De nombreux propriétaires sont encore réfractaires à la rénovation. Un immeuble des années 1980 (ou plus ancien) consomme quatre à sept fois plus d’énergie qu’une construction contemporaine. Les rénovations ont donc toute leur raison d’être, et pourtant en Suisse, leur taux ne dépasse pas 0,9%.
Ces questions sont abordées en détail dans le cadre de la Journée de la construction. Cette manifestation aurait dû avoir lieu le vendredi 25 juin à Zurich Kloten. En raison de la crise sanitaire, les débats sont cette année rendus publics.
Tous les contenus sont réunis sur le site web de la Société Suisse des Entrepreneurs.
Ces questions sont abordées en détail dans le cadre de la Journée de la construction. Cette manifestation aurait dû avoir lieu le vendredi 25 juin à Zurich Kloten. En raison de la crise sanitaire, les débats sont cette année rendus publics.
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Un grand potentiel d’optimisation
Il y a quelques jours, la Suisse a voté non à la loi sur le CO2. Il est donc d’autant plus important d’exploiter toutes les possibilités existantes pour lutter contre le changement climatique. Une tâche qui sollicite à la fois les architectes et la sphère politique.
Pendant 13 ans, la Conseillère nationale Jacqueline de Quattro (PLR) a été Conseillère d’Etat en charge not. du Département du territoire et de l’environnement du canton de Vaud: «Les bâtiments constituent un grand potentiel d’optimisation. La Stratégie énergétique 2050 de la Confédération met à notre disposition les ressources nécessaires pour améliorer le quota de rénovation.»
Elle fait référence par exemple aux 24% des émissions de CO2 générées par le parc immobilier en Suisse. De premières avancées ont déjà été réalisées au cours des dernières dizaines d’années et cette proportion est passée d’un tiers à un quart. Il n’en reste pas moins qu’en comparaison, si l’on part du principe qu’un arbre absorbe en moyenne dans le monde 10 kg de CO2 par an, il en faudrait 1,1 milliard pour compenser ces 24%. La Suisse n’en compte que la moitié. Un parallèle qui montre bien la nécessité pour la société d’agir et de moderniser le parc immobilier.
Besoin de nouvelles mesures incitatives?
René Leutwyler approuve Jacqueline de Quattro: «Avec la gestion de l’énergie, le chauffage, l’eau et l’électricité, les constructions modernes offrent une formidable marge de manœuvre. Nous devons en tirer parti.»
De nouvelles mesures sont-elles nécessaires pour inciter les propriétaires à rénover davantage? Une mission qui relève essentiellement des pouvoirs politiques. Jacqueline de Quattro, Conseillère nationale: «Les coûts restent les principaux freins à la rénovation. Un fonds d’investissement pourrait être utile, comme le propose Swiss Cleantech.» Selon elle, il faut également qu’il y ait davantage de quartiers modèles, densifiés mais attractifs, avec lesquels on puisse s’identifier et où la qualité de vie est élevée.
Une description qui rimera à Genève dans quelques années et dizaines d’années avec trois lettres: PAV.
Cet article a été rédigé pour le compte d’un client. Les contenus sont de style journalistique et répondent aux critères de qualité de Ringier.
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