Répartition des spécialités
Le patron des HUG veut une «collaboration radicale» avec le CHUV

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) présentent leur stratégie 2026-2030. Le directeur général Robert Mardini mise sur une «collaboration radicale» avec le CHUV, impliquant une répartition des spécialités médicales entre les deux établissements.
Publié: 13:38 heures
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Robert Mardini souhaite développer une meilleure collaboration avec le CHUV, notamment sur la répartition des spécialités médicales.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

Robert Mardini, directeur général des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), a présenté jeudi la stratégie institutionnelle 2026-2030 de l'établissement. Il mise sur une «collaboration radicale» avec le CHUV, qui passera par une répartition des spécialités entre les deux hôpitaux.

«Des discussions sont en cours au sujet des spécialités entre les HUG et le CHUV», a indiqué Robert Mardini. Un inventaire complet, qui sera établi d'ici la fin de l'année, permettra ensuite de procéder à des répartitions. Parmi les spécialités en discussion: la chirurgie cardiaque pédiatrique, la diabétologie ou encore l'endocrinologie.

Selon Robert Mardini, il s'agit de pousser beaucoup plus loin la coopération pour miser sur une «collaboration radicale». Plusieurs spécialités sont déjà actuellement réparties entre les deux établissements: les grands brûlés sont ainsi traités à Lausanne alors que Genève s'occupe de la transplantation hépatique pédiatrique.

Pénurie de personnel

En poste depuis une année, Robert Mardini a présenté la stratégie 2026-2030, qui servira de «boussole pour construire l'hôpital de demain». Le capital humain est l'un des cinq axes qui dessinent cette feuille de route. «On veut attirer, fidéliser et motiver la relève», a souligné le directeur général.

Une académie de leadership et de management sera notamment mise en place pour soutenir les cadres. «On va aussi investir dans la qualité de vie au travail», assure Robert Mardini. Alors que le taux d'absence est en moyenne de 9% (hors Maternité), il s'agit de «valoriser les présences».

Les HUG doivent engager environ 500 nouvelles recrues par an. Mais avec 170 diplômés qui sortent de la Haute école de santé chaque année, l'"équation reste très complexe». Les HUG sont obligés d'engager hors canton, sans pour autant faire du démarchage. Actuellement, 48% du personnel soignant est frontalier.

Trop d'administratif

Autre priorité inscrite dans cette stratégie 2026-2030: réduire les charges administratives afin de libérer du temps soignant. «L'IA peut nous aider dans ce domaine», souligne le directeur général, qui a entendu le «cri du coeur» du personnel à ce sujet. Parmi les simplifications envisagées: la rédaction des lettres de sortie de patients avec l'aide de l'IA.

Robert Mardini a rendu hommage aux 13'000 collaborateurs qui s'engagent pour offrir aux patients des soins de qualité. Avant son arrivée à la tête des HUG, Robert Mardini avait été directeur général du Comité international de la Croix-Rouge.

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