Les étudiants ont soif et faim de connaissances. Mais cela ne suffit pas à sustenter le corps. Face au menu du jour, certains ont mal au porte-monnaie. L'État genevois leur vient en aide. Un repas «Fourchette verte» sera disponible pour 5 francs à partir du 6 décembre à l’UNIGE et à la HES-SO Genève, rapporte la «Tribune de Genève». Les associations d’étudiants exigeaient la reconduction de l’offre des repas à 3 francs.
Le Conseil d’Etat a fait cette annonce mercredi, après une motion de la socialiste Jennifer Conti. Une assiette par jour et par étudiant sera subventionnée à hauteur de 3,90 francs. L’élue PS se dit satisfaite: «C’est une très bonne nouvelle pour les étudiants et étudiantes de l’Université et des HES. Ce n’est pas l’offre à 3 francs, mais c’est un bon compromis!» se réjouit-elle dans les colonnes de la «Tribune de Genève».
Afin de financer ces potentiels 25’000 repas (jusqu’à septembre 2022), 975’000 francs de crédit supplémentaire a été accordé à l’Université de Genève. L’établissement s’est pour sa part engagé à proposer des repas à 5 francs de manière pérenne.
Un «certificat repas»
L’État genevois a accepté d’apporter son soutien à la condition que les hautes écoles effectuent un contrôle systématique via une application en cours d’élaboration.
«Accessible depuis un smartphone ou un ordinateur, cette application permettra aux étudiants de se connecter et d’afficher un code QR personnel, non transmissible et valable une fois par jour. Ce code pourra également être imprimé par celles et ceux qui ne disposeraient pas d’un smartphone. Le code QR sera ensuite lu en caisse grâce à une application disponible uniquement pour le personnel des cafétérias. Cette application renverra uniquement l’information «valable» ou non», indique Marco Cattaneo à la TDG pour le service de communication de l’institution.
Pour rappel, les membres de la faîtière des associations d’étudiants, la CUAE, avaient organisé plusieurs actions afin d’exiger le retour des repas à 3 francs. Pendant deux semaines début novembre, ils avaient occupé la cafétéria du site d’Uni Mail et offert des repas à prix libre. Le camp a été levé le 15 novembre, une fois «rassuré» par le rectorat.
