«Sous pression maximale»
Chute des bénéfices pour Romande Energie en 2024

Romande Energie a vu ses recettes et sa rentabilité plonger l'an dernier, affectées par le cadre réglementaire et une dépréciation d'actifs. Aucun rebond n'est attendu à court terme. Le groupe maintient cependant son dividende.
Publié: 08.04.2025 à 09:04 heures
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L'exercice en cours devrait continuer à souffrir d'une rentabilité des investissements décalée à court terme. (Image d'archive).
Photo: VALENTIN FLAURAUD
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ATS Agence télégraphique suisse

Romande Energie a enregistré une baisse de ses recettes et de sa rentabilité l'année dernière, en raison du cadre réglementaire et d'une dépréciation d'actifs.

En glissement annuel, le chiffre d'affaires a reculé de 10% à 832 millions de francs, ressortant toutefois à son 2e niveau le plus élevé de l'histoire du groupe, souligne l'énergéticien morgien mardi dans un communiqué. Ce repli résulte d'un effet mécanique dû notamment aux prix de marché inférieurs, conjugué à des volumes d'énergie moindres vendus sur le marché libéralisé.

Pénalisé par une marge énergie «sous pression maximale», le résultat opérationnel (Ebit) ajusté, soit avant effets non-opérationnels, a été divisé par près de quatre à 23 millions. Ces effets non opérationnels péjorent l'Ebit de 9 millions supplémentaires. 

1,44 franc par action

Le bénéfice net ressort à 26 millions, divisé par six comparé à l'exercice 2023. La direction, renouvelée mi-mars avec l'arrivée de François Fellay au poste de directeur général en remplacement de Christian Petit, étudie actuellement les effets du deuxième paquet d'ordonnances de la loi sur l'électricité sur la performance à venir de l'entreprise. 

Les actionnaires se verront proposer un dividende inchangé de 1,44 franc par action, grâce à son «haut niveau de liquidités». Au 31 décembre dernier, le flux de trésorerie totalisait 147 millions, contre 136 millions précédemment.

Au chapitre des perspectives, l'entreprise anticipe une année 2025 en ligne avec la précédence, toujours lestée par le cadre régulatoire «peu favorable» et une rentabilité de ses investissements décalée à court terme. A l'horizon 2030, Romande Energie vise une croissance de son excédent brut d'exploitation (Ebitda) d'environ 50%.

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