Le PDG s'inquiète pour l'avenir
Les droits de douane de Trump écrasent le fabricant de skis suisse Stöckli

Grâce aux trophées remportés cette saison, la marque de ski suisse Stöckli a gagné en visibilité. L'entreprise lucernoise souhaite maintenant se développer aux Etats-Unis. Mais les nouveaux droits de douane imposés par Trump pourraient bien en décider autrement.
Publié: 15.04.2025 à 08:16 heures
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Les athlètes collaborant avec Stöckli ont présenté leurs trophées vendredi.
Photo: keystone-sda.ch
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Robin Wegmüller

Le fabricant suisse de skis Stöckli vole de succès en succès. Lors de la conférence de presse organisée pour la dernière saison de ski à Engelberg, Marco Odermatt, Alexis Monney et Thomas Tumler ont exhibé les trophées remportés grâce au matériel Stöckli.

Son PDG, Marc Gläser, trônait au milieu des vainqueurs. Lui aussi avait de bonnes raisons de sourire. En effet, le fabricant de skis lucernois a enregistré des ventes record. Sa marque de ski a gagné en visibilité aussi au niveau international, surtout grâce aux succès remportés par les athlètes arborant la marque. Pourtant, depuis la semaine dernière, Marc Gläser a perdu son sourire. 

Le marché américain s'éloigne

La raison? Les nouveaux droits de douane américains. Avec ses nouvelles politiques économiques, Donald Trump n'épargne pas le secteur du ski. «Nous regardons la situation économique mondiale avec inquiétude», a confié Marc Gläser au «Luzerner Zeitung».

L'Amérique du Nord est de loin le plus grand marché de ski au monde, et le fabricant lucernois veut, lui aussi, s'y développer. Actuellement, Stöckli vend 16'000 paires de skis par an en Amérique du Nord. Son objectif était de doubler ce chiffre mais aujourd'hui, Marc Gläser parle plutôt de vendre 25'000 pièces. Mais même cet objectif revu à la baisse semble difficile à atteindre.

Pour le moment, les skis sont soumis à un droit de douane de 10%. Dans moins de 90 jours, ce taux pourrait passer à 31%. Stöckli possède certes une filiale aux États-Unis, mais les skis continuent d'être entièrement fabriqués en Suisse. «Les 12 prochains mois resteront incertains», estime le PDG. «Nous devons rester calmes et attendre.» Le patron de Stöckli a raison: la situation pourrait évoluer rapidement.

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