Six questions pour tester votre suissitude
Ce qu'il faut savoir pour devenir un véritable citoyen suisse

L'initiative pour la démocratie veut faciliter les naturalisations. Le chemin vers le passeport suisse est en effet souvent parsemé d'obstacles surprenants. Blick dresse la liste de quelques questions-tests dont vous trouverez les réponses en bas de l'article.
Publié: 22.11.2024 à 04:33 heures
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Dernière mise à jour: 22.11.2024 à 13:54 heures
L'Action Quatre Quarts a déposé jeudi les signatures de l'initiative pour la démocratie auprès de la Chancellerie fédérale.
Photo: keystone-sda.ch
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Céline Zahno

Environ un quart des habitants de la Suisse n'ont pas de passeport rouge. Cela représente près de 2,5 millions de personnes. Bien qu'environ la moitié d'entre elles remplissent les conditions pour obtenir la nationalité, seules 40'000 personnes environ se font naturaliser chaque année. Pour l'Action Quatre Quarts, il est clair que les obstacles à la naturalisation sont trop élevés.

C'est pourquoi elle a déposé aujourd'hui les signatures de l'initiative pour la démocratie auprès de la Chancellerie fédérale. Celle-ci veut faciliter l'obtention du passeport suisse, considérée est aujourd'hui en partie «arbitraire». Seuls des critères objectivement mesurables doivent encore être examinés. Cinq ans de séjour, des connaissances linguistiques de base et l'absence de délits graves – voilà qui devrait suffire.

«Que représente la Street Parade?»

Aujourd'hui, celui ou celle qui veut devenir suisse doit en effet avoir un certain bagage culturel. Mais l'importance de ces critères peut varier considérablement selon le lieu de résidence, car les cantons ont également leur mot à dire. Outre des critères tels que la durée du séjour ou l'indépendance financière, ils vérifient à l'aide de leurs propres catalogues de questions si une personne est intégrée, ou non, en Suisse.

Celui qui veut devenir zurichois, par exemple, doit savoir (1) quelle est la surface agricole du canton ou (2) ce que représente la Street Parade à Zurich. Les connaissances nationales sont également importantes: par exemple, (3) comment s'appelle le plus grand cirque de Suisse ou (4) quelle organisation Henry Dunant (1828-1910) a fondée à Genève. Ces questions font partie du test d'entraînement sur le site Internet du canton. Il faut y répondre sous forme de questions à choix multiples.

Dans le canton d'Argovie aussi, les aspirants sont soumis à un examen minutieux. Il faut en effet savoir combien de représentants l'Argovie compte au Conseil national, quel district compte le plus d'habitants et combien de personnes vivent en moyenne dans une commune argovienne.

La dernière épreuve des communes

Ce sont finalement les communes qui ont le dernier mot dans le processus de naturalisation. Elles peuvent en effet poser des questions aux candidats lors d'auditions orales sur différents aspects de la Suisse comme la géographie, l'histoire, la politique ou les conditions sociales. Si l'on souhaite s'inscrire dans la commune de Lausanne par exemple, on pourra potentiellement vous demander (5) combien y a-t-il de conseillers communaux («parlementaires»)?

D'autres questions peuvent également être posées sur un aspect plus artistique ou culturel du canton et de la commune choisie. A Genève, vous pourriez être amené à affirmer lequel de ces célèbres écrivains a habité la ville durant sa vie: (6) Jean de La Fontaine, Montesquieu ou Jean-Jacques Rousseau?


Solutions :

1) 41%

2) L'amour, la paix, la liberté et la tolérance

3) Le cirque Knie

4) Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR)

5) 100

6) Jean-Jacques Rousseau

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