Le tweet de la journaliste incriminée reprochait, en mai 2020, à l'ancienne députée zougoise Jolanda Spiess-Hegglin d'accuser son collègue Markus Hürlimann (UDC) de viol.
L'ex-députée verte avait porté plainte contre la journaliste domiciliée à Bâle-Ville, pour atteinte à l'honneur et calomnie. L'ordonnance pénale prononcée lundi émane donc du Ministère public bâlois. Keystone-ATS en a obtenu une copie mercredi, après que les journaux de CH Media ont révélé l'information.
Dans son tweet du 4 mai 2020, la journaliste écrivait que Jolanda Spiess-Hegglin «accuse à tort un innocent de viol depuis cinq ans et demi». Elle faisait référence aux faits survenus en 2014, pour lesquels le député Markus Hürlimann a été soupçonné d'un éventuel délit sexuel sur sa collègue.
Cette affaire a été classée sans suite sur le plan pénal. Il en va de même du reproche de fausse accusation dont Mme Spiess Hegglin avait fait l'objet. Selon l'ordonnance pénale du Ministère public de Bâle-Ville, la journaliste a publié le «tweet accusateur» en toute connaissance de cause de l'inexactitude de son contenu.
Elle a notamment travaillé sur un projet de livre consacré à l'incident de 2014. Ce dernier est toutefois interdit de publication par une mesure superprovisionnelle prononcée en mai 2020 par le Tribunal cantonal zougois, à la demande de Mme Spiess-Hegglin. Cette dernière souhaitait ainsi éviter que la journaliste n'écrive des contenus portant atteinte à sa personne.