Travail, immobilier, économie
Les communes romandes sont les cancres de la Suisse!

Selon le magazine «Bilanz», les 50 meilleures communes de Suisse en 2025 sont toutes alémaniques. La première commune romande, n'apparaît qu'au 54e rang. L'analyse, basée sur huit critères économiques, révèle un écart significatif entre les régions linguistiques.
Publié: 13:23 heures
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Dernière mise à jour: 14:31 heures
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Avec ses prix de l'immobilier parmi les plus chers de Suisse, Genève est au 763e rang du classement des communes de «Bilanz».
Photo: Keystone

Pour le magazine économique «Bilanz», les 50 meilleures communes de Suisse en 2025 sont… alémaniques. Il faut attendre le 54e rang pour trouver la première représentante romande: Mies (VD), entre Nyon et Genève. C'est plutôt dans le ventre mou et le bas du classement qu'on retrouve bon nombre de communes latines.

Impôts, coûts du logement, marché du travail, démographie, sécurité, accessibilité, offre de loisirs ou écologie, voici les huit catégories dans lesquelles le consultant en économie CIFI a attribué une note à un millier de communes. Et à ce petit jeu-là, on ne s'en sort pas bien de ce côté-ci de la Sarine.

L'Arc jurassien à la traine

Rien dans le très haut du classement, mais cinq communes romandes dans le flop 10 (les dix localités les moins bien classées). Leysin (VD), Courrendlin (JU), Val-de-Travers (NE), Sainte-Croix (VD) et Le Locle (NE) ferment la marche en compagnie de trois communes tessinoises et deux soleuroises.

Vallorbe (VD), St-Imier (BE), Haute-Sorne (JU) ou encore Tramelan (BE), Val-de-Ruz (NE) et La Chaux-de-Fonds (NE) suivent non loin derrière. En somme, selon les variables économiques isolées, il ne ferait pas bon vivre dans l'Arc jurassien.

Les grandes villes romandes galèrent

Les grandes villes suisses ne figurent pas dans le top 100. Zurich occupe la 135e place, devant Bâle (248e), Lausanne (398e) et Berne (437e). Saint-Gall (627), Lugano (639) et Genève (763) se trouvent en bas du classement. Dans le détail, on remarque que les grandes villes romandes sont plutôt mal classées. Mis à part peut-être en termes d'accessibilité en transports et d'offre de loisirs (sportifs, culturels, etc.).

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Parmi toutes les grandes villes de Suisse, Genève est – avec Zurich – celle où le prix de l'immobilier est le plus élevé. Comptez 2 millions et 206'000 francs pour un appartement de 4,5 pièces, et presque 3 millions pour une maison individuelle de 5,5 pièces. En comparaison, à Saignelégier (JU), commune où l'immobilier apparaît comme le plus abordable de Suisse, il faudrait dépenser environ cinq fois moins.

Au top des classements secondaires

En périphérie de ces grandes villes, on trouve quelques statistiques intéressantes. La commune de Cologny (GE) est celle où les recettes fiscales, provenant de l'impôt fédéral direct, sont les plus élevées.

Chaque habitant rapporte en moyenne 17'810 francs annuels, contre 320 francs seulement à Chavannes-près-Renens (VD) ou à Saxon (VS). Enfin, c'est Romanel-sur-Lausanne (VD) qui a connu la plus grosse croissance démographique de Suisse sur les trois dernières années (+23,18%).

Communes sur la défensive

En 2024, un classement similaire avait laissé trois communes romandes aux trois dernières places: Le Locle (NE), Chamoson (VS) et Val-de-Travers (NE) avaient clôturé la marche.

Elue pire commune, Val-de-Travers avait alors réagi par la voix de ses autorités pour dédramatiser la situation. Notamment en mettant en avant le fait que l'étude ne prenait pas en compte tout ce qui n'a pas de valeur financière, comme la qualité de vie, la qualité de la région ou son cadre naturel.

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