Succession semée d'embuches
Lausanne annonce le départ à la retraite de son commandant de police

Le commandant de la police municipale de Lausanne, Olivier Botteron, partira prochainement à la retraite. La Municipalité le remercie et annonce lancer bientôt un recrutement pour sa succession. Mais la crise plane sur ce départ et les forces de l'ordre.
Publié: 15:18 heures
Partager
Écouter
En pleine crise de la police municipale de Lausanne, le commandant Olivier Botteron est annoncé en départ à la retraite.
Photo: Keystone
Blick_Leo_Michoud.png
Léo MichoudJournaliste Blick

Le poste n'est pas le plus reluisant en ce moment. Ce mardi 16 septembre, la Municipalité de Lausanne annonce le départ à la retraite de son commandant de la police municipale, en poste depuis 2018. Le colonel Olivier Botteron a «demandé à faire valoir son droit à la retraite le 1er juillet 2026» et en a informé les membres de son corps de police, détaille le communiqué.

«Les mois à venir permettront au Commandant de préparer le terrain, afin que la personne qui lui succédera puisse poursuivre les réformes qui vont être entamées sur le long terme», poursuit la Ville de Lausanne. Entré dans les forces de l'ordre à 20 ans, en 1986, le Vaudois a dirigé la police cantonale vaudoise de 2010 à 2015 et les gardes-frontières de Genève entre 2015 et 2018.

Gros enjeux pour sa succession

Sous sa responsabilité, la police lausannoise a créé une unité spéciale pour la prise en charge des victimes et a fusionné plusieurs structures internes. Le communiqué de presse met l'accent sur la fusion de la division police-secours et la division proximité qui aurait permis de «renforcer la présence policière en rue et gagner en visibilité pour rassurer la population, sécuriser l’espace public et résoudre les problèmes».

La Municipalité remercie le Commandant pour les évènements assurés et annonce qu'elle «mettra prochainement le poste au concours afin de pouvoir recruter sereinement la personne qui lui succèdera». Il faut dire que la police municipale fait face à une crise, notamment à la suite des décès de Camila et Marvin, ainsi que de la révélation de plusieurs groupes WhatsApp sur lesquels des agents colportaient des propos discriminatoires. Les responsables politiques que sont le syndic Grégoire Junod (PS) et le municipal à la tête de la sécurité Pierre-Antoine Hildbrand (PLR), ont parlé d'un «racisme systémique» à combattre au sein de la police municipale.

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la
Articles les plus lus
    Articles les plus lus