Renaud de Planta sous pression
Le contrôleur de la Banque nationale veut déménager dans un paradis fiscal

Selon les médias, le banquier genevois Renaud de Planta veut s'installer en Italie en tant qu'imposé forfaitaire. Détail piquant: en tant que membre du conseil de la Banque nationale, il représente une institution typiquement suisse.
Publié: 18:02 heures
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Dernière mise à jour: 19:39 heures
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Renaud de Planta, membre du Conseil de banque de la BNS, souhaite apparemment quitter la Suisse.
Photo: keystone-sda.ch
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Lucien Fluri

Elle fait partie des institutions les plus puissantes du pays, mais ses affaires sont menées le plus discrètement possible. La Banque nationale suisse (BNS) ne recherche pas la publicité et cherche avant tout à éviter les scandales.

Aujourd'hui, il commence à y avoir beaucoup de bruit autour de l'acteur le plus puissant du marché financier suisse. Le banquier privé genevois Renaud de Planta siège dans l'organe de surveillance: le conseil de banque. Comme le rapporte «24 Heures», l'ancien associé de la banque privée Pictet aurait l'intention de déménager son domicile hors de Genève.

Un véritable paradis fiscal

Renaud De Planta aurait négocié un accord fiscal avantageux avec l'Italie, où il possède des biens immobiliers, spécule le journal romand. Selon ce document, Renaud de Planta ne paierait ainsi pas plus de 200'000 euros d'impôts par an en tant que contribuable forfaitaire dans le pays voisin du sud. A Genève, cela aurait dû être nettement plus en raison des impôts sur la fortune.

La BNS refuse de commenter

Le Conseil de banque de la BNS supervise et contrôle la gestion de la Banque nationale. Composé de dix membres, il est représenté par plusieurs membres ou anciens membres du gouvernement, par des professeurs en finance ainsi que des représentants du monde des affaires.

D'un point de vue juridique, il ne devrait y avoir aucun problème avec l'accord sur les forfaits fiscaux si domicile de Renaud de Planta devait quitter la Suisse. Mais le membre d'un organe de la Banque nationale peut-il tourner le dos à la Suisse et vivre en Italie en tant qu'imposé forfaitaire? Quel signe cela envoie-t-il?

La BNS refuse de répondre à cette question. «Nous ne commenterons pas cette demande», écrit la porte-parole Barbara Peter à la demande de Blick. Les autorités monétaires ne disent pas non plus si la Banque nationale a connaissance du départ présumé.

Impôts forfaitaires: la Suisse en profite aussi

«24 Heures» suppose que le processus ne se déroulera pas sans bruit. Le fait qu'un banquier dont le business vit de la Swissness tourne le dos à sa patrie fait jaser. De plus, Renaud de Planta était justement l'initiateur d'une fondation qui voulait augmenter l'attractivité de Genève. Lui-même n'a pas pu être joint par le journal.

En Suisse, seuls les étrangers peuvent être imposés au forfait, pas les citoyens suisses. Les personnes imposées au forfait paient au moins 400'000 francs par an. Ces dernières années, de nombreux millionnaires de Norvège, de France ou d'Angleterre se sont donc installés en Suisse.

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