Le 19 décembre, cela fera 36 ans qu’il est emprisonné. Karl*, comme le nomme le journal «Le Temps» dans son article publié le mardi 23 septembre, a été incarcéré pour plusieurs crimes sexuelles commis lorsqu'il était jeune.
Aujourd'hui, ce Bernois de 57 ans, souhaite retrouver sa liberté. Pour cela, il a accepté l'idée d’une castration chimique, couplée à un accompagnement thérapeutique, afin d’ouvrir la voie à un placement dans un foyer sécurisé.
Un niveau de risque trop élevé
Mais c'était sans compter sur Laurent Kaufmann, le médecin cantonal de Neuchâtel. D'après lui, le moment est mal choisi et il doute que Karl comprenne pleinement les implications d'un tel traitement. Un veto que les avocates de Karl dénoncent comme une décision cynique, travestie, selon elles, en prudence médicale. Un recours a été déposé.
Pourtant, l'expert en psychiatrie chargé de l'évaluation de Karl estime que ce traitement pourrait bel et bien réduire le risque de récidive, et que, bien encadré, Karl pourrait entamer un parcours de réinsertion progressive. Une position qui n'a pas convaincu. Le risque reste jugé trop élevé, malgré un travail d’introspection en cours.
Pour l’expert, un traitement en prison n’a guère de sens sans aucune perspective de changement. Reste à savoir si la justice décidera de desserrer l’étau.