Un produit chimique présent en trop grande quantité dans le lac. Ce vendredi 26 septembre, Genève, Vaud et Valais publient une communication conjointe, qui alerte mais surtout rassure. Les chimistes cantonaux genevois et vaudois ont récemment analysé le réseau de distribution d’eau potable prélevée dans le Léman.
La concentration moyenne de 0,7 microgramme de 1,2,4-triazole par litre dépasse la teneur fixée dans l’Ordonnance fédérale sur l’eau potable et l’eau des installations de baignade et de douche accessibles au public (OPBD). «Le 1,2,4-triazole entre dans la composition de produits pharmaceutiques et agrochimiques, communiquent les autorités ce vendredi 26 septembre. Il peut également provenir de la dégradation de pesticides, biocides ou médicaments.»
L'eau toujours potable
Toutefois, l’eau du robinet reste potable et propre à la consommation. En effet, l’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) fixe une limite de risque avéré pour la santé à 51 microgrammes par litre d’eau, soit plus de 50 fois plus que la quantité mesurée.
«Afin de pouvoir confirmer cette appréciation à la lumière des dernières mesures, un mandat d’évaluation au Swiss Centre for Applied Human Toxicology (SCAHT) a été commandé, qui devrait rendre ses conclusions dans les prochaines semaines», assure le Département de la santé et des mobilités genevois.
Le site chimique de Monthey en cause?
L'origine de la pollution est attribuée au site chimique de Monthey (VS), en bordure du Rhône – et non à une production agricole. «Les entreprises industrielles valaisannes ont été contactées», indiquent les autorités. Il s'agit pour les firmes de «réaliser un état de situation de leurs rejets après traitement de leurs eaux usées dans le Rhône» et de «faire un historique des substances rejetées au travers de leurs stations d’épuration des eaux usées (STEP) et leur potentielle dégradation en 1,2,4-triazole».
Les services cantonaux concernés assurent suivre la situation de près et travailler en concertation. «Dans l’intervalle, l’eau du robinet peut être consommée sans danger pour la santé humaine ou animale à la lumière des preuves scientifiques à disposition des services cantonaux concernés», conclut le communiqué genevois.