Le Parti socialiste fribourgeois (PSF) peut compter sur les Vert-e-s dans sa quête de signatures pour le référendum contre la loi sur l'assainissement des finances de l'Etat (LAFE). En revanche, le Centre Gauche ne s'est pas rallié à une démarche qu'il juge «vaine».
Les deux partis avaient convoqué mercredi soir une assemblée générale à Fribourg pour les Vert-es et une assemblée des délégués à Belfaux pour le Centre Gauche, avec au menu le sujet notamment. Les premiers ont approuvé à l'unanimité, moins une abstention, de soutenir le référendum contre la LAFE, avec son programme d'assainissement des finances de l'Etat (PAFE).
Les Vert-e-s déplorent que toutes les tentatives d'amélioration du texte aient échoué lors de l'examen par les députés. A leurs yeux, la solution retenue entraînera une dégradation de la situation pour les transports publics, la politique climatique, le développement durable et la biodiversité, sans oublier le blocage partiel du traitement des salariés de l’Etat.
Vaine démarche
Quant au Centre Gauche, ses délégués ont décidé à l'unanimité, moins deux abstentions, de se démarquer. Dans un communiqué, le parti, qui compte quatre députés au Grand Conseil et siège dans le groupe Verts et alliés, indique «regretter la succession d’événements politiques ayant abouti à ce que le canton se retrouve sans budget pour l’année prochaine, pour le moment en tout cas».
Le Centre Gauche estime vaine la démarche du référendum. Selon lui, les points les plus problématiques de l’assainissement des finances sont de la compétence directe du Conseil d’Etat. Ce dernier peut «mettre d’ores et déjà en oeuvre plusieurs mesures qui touchent les personnes en situation de handicap, les subventions à la protection de l’environnement et de la biodiversité».
Manque d'anticipation
Le parti mentionne encore l’augmentation de nombreux émoluments. Les prévisions budgétaires étant connues de longue date, le gouvernement «aurait dû tenir compte dans sa planification des risques liés au dépôt d’un référendum. Il est tout autant surprenant que l’exécutif n’ait pas prévu de plan B le cas échéant, déplore encore le communiqué.
La LAFE a été adoptée par le Grand Conseil le 10 octobre dernier après quatre jours de vifs débats, par 57 voix contre 35 et 4 abstentions, reflétant le rapport de forces en présence dans le canton de Fribourg. Pour rappel, la LAFE vient concrétiser le PAFE. Elle vise à améliorer les comptes de 405 millions de francs entre 2026 et 2028.