La politique s'en empare
La SPA Genève en crise, accusée de maltraitance d'animaux

La SPA de Genève fait face à des accusations de maltraitance animale et de gestion défaillante, rapporte la «Tribune de Genève» vendredi. Deux responsables viennent d'être licenciés. Une motion déposée au Grand Conseil genevois demandant une enquête indépendante.
Publié: 10.02.2025 à 10:21 heures
La SPA de Genève est critiquée depuis des mois pour sa gestion des animaux... et des humains. (Image d'illustration)
Photo: Getty Images
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Léo MichoudJournaliste Blick

Un chiot attrapé par la peau du dos pour le «balancer dans son box». Une croisée border qui se fait «étrangler» par un gardien et un chien que l’on fait taire d’un «coup de mousqueton sur le museau». Voici l’un des témoignages rapportés par «La Tribune de Genève» ce samedi 8 février, venant d’anciens employés de la Société protectrice des animaux de Genève (SGPA) et de son refuge de Bernex (GE).

En plus de mauvais traitements, l’enquête du quotidien genevois fait état de dysfonctionnements structurels au sein de la SGPA: sous-effectif, mauvaise gestion des finances, refuge saturé, accueil désagréable des visiteurs et climat de travail «toxique» propice au burn-out. Des conclusions qui rappellent les inquiétudes relayées par Blick en février 2024, lorsque la SGPA était accusée de ne pas suffisamment promener les toutous.

Mis face aux témoignages par la «TDG», le comité de la fondation en charge de la SGPA a licencié le directeur du refuge le 7 février, ainsi qu’un gardien identifié comme responsable. Mais ces licenciements ne passent pas auprès d’une partie des employés, qui dénoncent un manque de personnel qualifié et une décision déraisonnée.

Vers un rebond politique

L’affaire pourrait prendre une tournure politique. Le député Skender Salihi, du Mouvement citoyens genevois (MCG), annonce avoir déposé samedi une motion au Grand Conseil genevois, intitulée «Pour le confort des animaux et du personnel de la SPA». Il demande au Conseil d’Etat de diligenter une enquête indépendante sur la gestion de la SGPA et les conditions de vie des animaux, et de prendre des mesures si nécessaire.

Dans une publication sur LinkedIn, le candidat à la mairie de Genève explique que son collègue de parti Daniel Sormanni, élu au Conseil national, entend porter le sujet sur la scène fédérale. Début 2024, la perspective d’une interpellation au Grand Conseil venue des rangs MCG avait plutôt fait ricaner un membre du comité, resté anonyme. «La SGPA n’est pas une entité subventionnée, et n’a aucun compte à rendre au Grand Conseil», avait déclaré à Blick le membre du comité de l’institution.

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