Le mouvement étudiant de soutien à la Palestine reprend son occupation à l'Université de Genève (UNIGE). Ce mercredi, la Coordination Etudiante pour la Palestine de l’Université de Genève (CEP-UNIGE) a investi le hall d’Uni Mail en milieu, installant tables, chaises et banderoles pour une nouvelle occupation dont la durée n'a, pour le moment, pas été précisée.
Des images partagées par le mouvement sur les réseaux sociaux montrent des drapeaux palestiniens visibles à tous les étages du bâtiment, accompagnés de slogans tels que «Free Palestine», « Stop genocide» ou «UniGE complice». Une conférence de presse est prévue à 18h sur place.
L'Université demande à la police d'intervenir
La CEP-UNIGE réclame la suspension immédiate des collaborations de l’université avec deux institutions israéliennes – l’Université Hébraïque de Jérusalem et l’Université de Tel Aviv – qu’elle accuse de participation active au «génocide, à l’apartheid et à la colonisation» en Palestine. Elle demande également à l’UNIGE de prendre publiquement position en faveur d’une rupture des partenariats entre Swissuniversities et les institutions israéliennes impliquées. Un courrier en ce sens a été adressé au rectorat.
Le rectorat a demandé à la police d'intervenir suite au refus du collectif de régulariser sa situation, a fait savoir le porte-parole de l'UNIGE Marco Cattaneo, interrogé par Keystone-ATS. "Au lieu de demander une autorisation, il a fait le choix de la confrontation", a-t-il relevé. Et de souligner que les règles de la communauté universitaire doivent être respectées, même si le débat est légitime.
Cette action s’inscrit dans la continuité de plusieurs manifestations propalestiniennes organisées à l’UNIGE depuis le début du conflit à Gaza. En mai 2024, le hall d'Uni Mail avait déjà été occupé durant plusieurs jours.