Son avocat en est convaincu
Le meurtrier du parking aux Charmilles «n'est pas dangereux»

Le procès en appel du drame des Charmilles à Genève se poursuit. La défense plaide le meurtre par dol éventuel, soulignant l'évolution positive du prévenu depuis les faits survenus en 2019.
Publié: 14:07 heures
Partager
Écouter
Des fleurs et couronnes en hommage a Christophe, le dimanche 27 janvier 2019 à Genève.
Photo: KEYSTONE
sda-logo.jpeg
ATS Agence télégraphique suisse

Mercredi, au second jour du procès en appel dans le drame sanglant du parking des Charmilles, à Genève, la défense a plaidé le meurtre par dol éventuel. Elle a insisté sur le jeune âge du prévenu au moment des faits et son évolution positive.

«Il n'est pas dangereux», a insisté son avocat Robert Assaël. «Il a fait un chemin extraordinaire» d'un point de vue intellectuel puis émotionnel en près de sept ans de détention, a-t-il relevé. 

Et de rappeler que le prévenu était à peine âgé de 18 ans ce 19 janvier 2019 à l'aube quand il a poignardé à mort un Portugais de 22 ans et blessé au bras un de ses amis qui rentraient d'une soirée festive.

Aucune «intention de tuer»

Il y a un an, le Tribunal criminel l'avait jugé coupable d'assassinat et condamné à plus de 16 ans de prison, une peine assortie de l'internement. 

Une «mesure ultime» qui ne se justifie pas pour ce jeune homme, qui «n'est pas né violent», mais qui a «basculé à l'adolescence», compensant l'absence du père en rejoignant un groupe fort, ont expliqué ses défenseurs.

Ce groupe avait violemment agressé deux trentenaires à St-Jean en janvier 2017, les laissant lourdement handicapés. «Il ne faut pas faire l'amalgame» entre les deux affaires, comme l'a fait le Tribunal criminel, a mis en garde Me Assaël.

Dans le cas des Charmilles, le prévenu n'avait aucune «intention de tuer» dans ce qui a commencé comme une altercation entre deux personnes, à laquelle il ne participait pas. «Il a sorti son couteau en réaction au coup de poing» donné par un des jeunes «qui voulait en découdre», a décrit l'avocat, mettant cette réaction sur le compte de la peur.

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la
Articles les plus lus
    Articles les plus lus