La confiance semble être rompue pour de bon. Dans les établissements médico-sociaux (EMS) de Fort-Barreau et des Tilleuls, à Genève, la relation entre la direction et le personnel a atteint un point de non-retour.
Comme le révèle «Le Courrier» ce lundi 7 juillet, syndicats et employés dénoncent un climat d’insécurité constant, des licenciements perçus comme brutaux et injustifiés, ainsi qu’une dégradation des conditions de travail qui impacte gravement la qualité des soins aux résidents.
Sous couvert de l'anonymat, une employée témoigne du climat tyrannique qui règne dans les couloirs. Des collaborateurs auraient été licenciés sans sommation, raccompagnés à la porte tels des parias, sans même la possibilité de dire au revoir aux collègues ou aux résidents.
La direction nie en bloc
Depuis l’arrivée d’une nouvelle directrice en janvier 2023, le personnel vit dans la crainte constante d’être renvoyé. Seize licenciements et une vingtaine de démissions ont déjà eu lieu depuis juin 2024. De plus, la pression managériale est forte, avec une surveillance accrue, des menaces répétées, et un environnement de travail qui se dégrade de plus en plus.
Contactée par le journal genevois, la directrice des deux établissements réfute ces accusations. Elle assure mettre l’humain au cœur de ses priorités et affirme que les indicateurs internes confirment un climat satisfaisant au travail.
Mais les syndicats ne compte pas en rester là. Pointant du doigt un problème structurel remontant à la gouvernance, ils menacent par ailleurs de porter l’affaire devant les autorités si la situation ne s’améliore pas rapidement.