Ses prises de position à l’encontre de ses supérieurs lui ont peut-être coûté cher. Comme le révèle «Le Courrier» ce mardi 26 août, une employée engagée depuis plus de dix ans au sein des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) a été licenciée. Elle était déléguée syndicale et présidente de l’association LGBTIQ+ de l’établissement.
Le point de friction? Ce renvoi est survenu peu après que l’employée a signalé de graves problèmes au sein sa hiérarchie, dénonce Avenir syndical.
Une salariée trop revendicative?
Pourtant, aucune faute professionnelle sérieuse ne lui est reprochée. Du moins si l'on en croit l'association de défense du personnel, qui soupçonne les HUG d'avoir voulu se débarrasser «d'une militante trop remuante». De son côté, l'hôpital genevois invoque un manque de performance et une perte de confiance.
Le climat de travail se serait détérioré dès qu'elle a renforcé son activité syndicale, estime l’Association 360, engagée pour la diversité. Elle aurait alors été victime de propos dévalorisants devant ses collègues, de harcèlement moral, et d’un manque important de réaction de la direction face à des comportements problématiques, y compris de harcèlement sexuel. Face à cette situation, syndicat et associations demandent l’ouverture immédiate d’une médiation avec les HUG et l'arrêt de toute discrimination envers les employés LGBTIQ+.