Les députés fribourgeois ont ouvert mardi les débats sur la loi d’assainissement des finances de l’État (LAFE). Ce texte vise à concrétiser le plan du Conseil d’État, qui prévoit une amélioration des comptes publics de 405 millions de francs sur trois ans. «Il n'est jamais bon de serrer les cordons de la bourse», a constaté le député PLR Olivier Brodard, président de la commission des finances et de gestion, «mais chacun admet la nécessité d'agir». Une notion de nécessité reprise par le grand argentier cantonal Jean-Pierre Siggen, pour qui le projet est le fruit d'un «compromis».
«Accepter la LAFE est crucial. Il n'y a pas de démantèlement, comme en témoigne la croissance de 3,3% du budget 2026», a dit le ministre. Fribourg a vécu des «années de politique fiscale trop généreuse» pour les nantis, a déploré Marie Levrat (PS), rapporteure de la minorité de gauche, en appelant à renvoyer la loi à l'exécutif. La demande a échoué, malgré l'apport de centristes prônant des mesures structurelles, par 67 voix contre 38.