Débat brûlant à Genève
Le Grand Conseil rejette l'éducation sexuelle à la sauce UDC et MCG

Le Grand Conseil genevois a rejeté vendredi trois textes s'offusquant des cours d'éducation sexuelle donnés à l'école, relate «Le Temps» mardi. La droite conservatrice – UDC et MCG – ne voit pas d'un bon œil l'impossibilité de demander des dispenses.
Publié: 27.05.2025 à 14:37 heures
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Anne Hiltpold (DIP) s'est dite choquée par le débat sur l'éducation sexuelle au Grand Conseil genevois.
Photo: keystone-sda.ch
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Léo MichoudJournaliste Blick

La frange conservatrice voulait que les parents puissent dispenser leurs enfants d'éducation sexuelle. Car dans le système scolaire genevois, la date de ces cours de sensibilisation n'est pas annoncée. Mais ce vendredi 23 mai, une large majorité du Grand Conseil genevois a rejeté les trois textes – deux de l'Union démocratique du centre (UDC) et un du Mouvement citoyens genevois (MCG) – discutés en séance plénière.

Ce mardi, «Le Temps» relate cette décision et remonte à l'origine de ces textes: la pétition en 2024 de l'Association Collectif Parents Suisse qui affirme que l'école genevoise incite les enfants «à douter de leur identité sexuelle». Des accusations adressées au Département de l'instruction publique (DIP) et reprises notamment par le député UDC Yves Nidegger.

Le DIP accusé de sexualiser les enfants

Outre la gauche, le Parti libéral-radical (PLR) qui s'est ému des «fantasmes» de ces propositions conservatrices. Dans «Le Temps», le libéral-radical Alexandre de Senarclens défend le «message nuancé et l'accompagnement» apporté aux enfants par les spécialistes de l'éducation sexuelle.

Au sujet des dispenses, il dénonce le «piège» des «milieux obscurantistes» dans lequel ses collègues de droite seraient tombés. La conseillère d'Etat à la tête de l'Education, Anne Hiltpold (PLR), s'est dite choquée d'entendre son département être accusé d'endoctriner et de sexualiser les enfants, ou encore de légitimer la pédophilie.

Un sondage du DIP a pourtant montré que les familles sont majoritairement favorables à l'éducation sexuelle. Malgré ces refus politiques, le débat à Genève a encore de belles heures devant lui.

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