Conflit au Centre d'urgences de Vidy
Vidymed refuse les assurés Helsana le soir et le week-end

Un conflit entre Vidymed et Helsana conduit à une situation inédite à Lausanne. Dès le 3 mars, le Centre d'urgences de Vidy n'acceptera plus les assurés Helsana en dehors des heures ouvrables, suite au refus de l'assureur de payer la taxe d'urgence.
Publié: 27.02.2025 à 19:34 heures
Partager
Écouter
Dès lundi prochain, le Centre d'urgences de Vidy à Lausanne n'accueillera plus les assurés d'Helsana qu'à certaines heures.
Photo: keystone-sda.ch
sda-logo.jpeg
ATS Agence télégraphique suisse

Dès lundi prochain, le Centre d'urgences de Vidy à Lausanne n'accueillera plus les assurés d'Helsana le soir après 19h00, le week-end et les jours fériés. Le groupe Vidymed dit prendre cette mesure en raison du conflit qui l'oppose avec l'assureur au sujet de la facturation de la taxe d'urgence.

Pour mémoire, un arrêt du Tribunal fédéral de juillet dernier, et qui admettait un recours des assureurs maladie, a conclu qu'il n'y avait pas lieu de facturer une taxe d'urgence pour les prises en charge hors des heures régulières de consultation.

Ainsi, depuis la fin de l'été 2024, Helsana a décidé de ne plus payer les factures des consultations effectuées le soir après 19h00, le week-end et les jours fériés, a annoncé jeudi le groupe Vidymed à Keystone-ATS.

Vidymed souligne que cette taxe d'urgence, d'environ 40 francs par consultation, vise notamment à couvrir des compensations salariales pour les soignants travaillant hors des horaires réguliers d'ouverture.

«Malgré plusieurs mois de discussions, Helsana refuse de prendre en charge l'ensemble des prestations, et bloque la totalité de la facture», affirme Vidymed. Et de préciser que deux mises en demeure de paiement ont été envoyées, mais «sans suite à ce jour».

Première en Suisse

Le Centre d'urgences adultes et pédiatriques de Vidy se dit ainsi «contraint» de ne plus recevoir les assurés Helsana après 19h00, le week-end et les jours fériés. La mesure entre en vigueur lundi 3 mars. Une «exception sera naturellement faite en cas d'urgence vitale», souligne le groupe.

Selon une porte-parole de Vidymed, c'est la première fois en Suisse qu'un centre médical est contraint de prendre une telle décision. Elle ajoute que si des désaccords existent aussi avec les autres assureurs, ceux-ci ont continué de régler les factures et n'ont pas bloqué les paiements comme Helsana.

Sollicité jeudi après-midi par Keystone-ATS, Helsana n'avait pas encore pris position et réagi à la décision de Vidymed. A noter que le débat sur la taxe d'urgence devrait être abordé aux Chambres fédérales lors de la prochaine session.

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la
Articles les plus lus
    Articles les plus lus