Psychose sur Facebook
Un enfant a-t-il échappé de justesse à un enlèvement à Bussigny?

La rumeur enfle à Bussigny, dans le canton de Vaud. Selon différents témoignages publiés sur Facebook, un individu aurait tenté d'enlever un enfant au cœur de la cité de l'Ouest lausannois, ce mardi 30 avril. Vraiment? Blick fait le point avec la police cantonale.
Publié: 02.05.2024 à 16:13 heures
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Dernière mise à jour: 02.05.2024 à 16:26 heures
Les témoignages publiés sur Facebook ont inquiété des parents domiciliés à Bussigny, dans l'Ouest lausannois.
Photo: Keystone
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Antoine HürlimannResponsable de l'actualité de L'illustré

Ce sont des messages inquiétants, comme on en voit souvent sur les réseaux sociaux. «Aujourd’hui, vers 13h, un enfant a failli se faire enlever en face de l’Hôtel de ville de Bussigny (VD), écrit une internaute sur Facebook, mardi 30 avril. La personne a attrapé l’enfant par le bras pour essayer de le faire entrer dans la voiture. La voiture est de couleur grise avec des flammes sur les côtés.»

Une «BMW», précise une autre femme, qui croit par ailleurs savoir que la petite victime serait âgée de 10 ans. «Je n’ai pas tous les détails malheureusement, mais seulement ce que mon fils m’a rapporté du débrief [à l’école] avec le prof à la suite de cet événement qui concerne quelqu’un de sa classe», glisse encore cette maman.

Sur le fil de discussion, l’inquiétude monte aussi rapidement que le nombre de commentaires. «Merci beaucoup pour les renseignements, réagit une troisième Bussignolaise. J’espère qu’ils en parleront dans les autres classes pour mettre [les enfants] en garde. Mais quelle trouille!!!!»

Fausse alerte, vraies angoisses

Cette psychose, qui agite l'Ouest lausannois, est-elle fondée? Blick a contacté la police cantonale vaudoise. Peut-elle confirmer ou infirmer ces allégations? Une plainte a-t-elle été déposée?

Les forces de l’ordre lèvent le voile ce jeudi 2 mai, dans un courriel. «La police a effectivement été mise au courant de cet événement mardi 30 avril, amorce le porte-parole Alexandre Bisenz. Après avoir effectué plusieurs contrôles et après un entretien avec la direction de l’école, il apparaît qu’aucun élément — ni même l’immatriculation de la voiture — ne permet de se diriger vers une tentative d’enlèvement.»

Plus généralement, comment réagir dans ce genre de cas? Est-il opportun de tirer la sonnette d’alarme comme dans notre histoire? Les réponses à ces questions sont connues, mais peinent à entrer dans la tête des gens: «Le message que la police aimerait faire passer est toujours le même dans ce genre d’affaires: En cas de doute ou d’inquiétude, prévenez la police qui interviendra rapidement, sans pour autant diffuser des informations non vérifiées et qui peuvent alarmer la population sur les réseaux sociaux», insiste Alexandre Bisenz.

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