Il choisit la prison
Un Suisse condamné pour homophobie est soutenu par Elon Musk

Condamné à 500 francs d’amende pour un message homophobe publié sur Facebook, un Bernois refuse de payer et ira dix jours en prison. Celui-ci est soutenu par certains milieux d’extrême droite et même par Elon Musk.
Publié: 05:48 heures
|
Dernière mise à jour: 07:04 heures
Partager
Écouter
Le Suisse, condamné, a reçu de nombreux soutiens de l'extrême droite, dont le multimilliardaire Elon Musk.
Photo: Screenshot amuseonx.com
SOLENE_FACE (1).png
Solène MonneyJournaliste Blick

Un Bernois a été condamné à une amende de 500 francs pour discrimination et incitation à la haine. En 2022, il avait publié sur Facebook le message suivant: «Si l’on exhume les LGBTQI après 200 ans, on ne trouvera que des squelettes d’hommes et de femmes. Tout le reste n’est qu’une maladie mentale propagée par le programme scolaire», rapporte «20 minutes» jeudi 30 octobre.

Refusant de payer son amende, il purgera dix jours de prison à compter du 2 décembre, invoquant «la liberté d’expression». Son choix est salué dans certains cercles d’extrême droite, notamment sur les plateformes sociales Reddit et X, où Elon Musk le soutien. Il a notamment commenté qu’il avait «littéralement raison».

Le Suisse ne regrette pas, mais...

Ces soutiens omettent toutefois la partie du message qualifiant les personnes LGBTQIA+ de malades mentaux, le motif même de sa condamnation. Durant son procès, le Bernois a persisté dans ses propos, affirmant que «ces histoires de genres ne sont qu’une maladie liée à la pédophilie» et qualifiant la communauté LGBTQIA+ de «ramassis d’extrémistes».

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.

S’il admet qu’il aurait pu «formuler la deuxième phrase autrement», il maintient que son intention visait les «élèves influencés par le programme scolaire». Une justification rejetée par Dagmar Rösler, présidente de l’Association suisse des enseignants, qui rappelle que l’école n’influence pas les élèves dans la recherche de leur identité sexuelle, mais promeut la tolérance et le respect. Ce jugement rappelle qu’en Suisse, l’homophobie n’est pas une opinion, mais bien un délit.

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la
Articles les plus lus
    Articles les plus lus