Le nombre de salariés élus au Parlement est bien loin d’être représentatif de la population. Et c’est le cas depuis 1848. «Le Temps» relaie ce mercredi 30 octobre l’analyse comparative d’Andrea Pillotti, maître d’enseignement et de recherche en sciences politiques à l’Université de Lausanne (UNIL).
Le politologue compare la sociologie des élus à Berne en 175 années de fédéralisme. Et étonnamment, le profil des parlementaires depuis les élections fédérales de 2023 est sensiblement le même qu’en 1848.
Evolutions partisanes, féminines et militaires
La part de personnes de formation universitaire ou polytechnique est toute aussi majoritaire. Les professions libérales — de type médecin, avocat ou psychologue — représentaient déjà près d’un quart des élus sous la Coupole en 1848. C’est toujours le cas.
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Et il y avait 12,9% de personnes actives dans l’entrepreneuriat, contre 15% en 2024. La seule évolution significative est à chercher au sein des partis. Chez les socialistes, les universitaires ont pris le dessus sur les salariés «depuis les années 1980-1990», selon Andrea Pillotti.
L’arrivée des femmes et des écologistes à l’Assemblée fédérale n’aurait pas trop bousculé sa sociodémographie. Le nombre d’officiers militaires a fortement baissé depuis 1848, où 40% des élus avaient atteint ce grade — contre 15% en 2023. Malgré cette baisse, leur proportion au Parlement est en large surreprésentation par rapport à la population.