La coprésidence du PS a dénoncé la concentration de l'argent et du pouvoir entre les mains d'une minorité. Elle conduit à la violence et menace la liberté, ont déclaré samedi Cédric Wermuth et Mattea Meyer lors du congrès du PS à Sursee (LU).
Cédric Wermuth a déclaré que la politique en Suisse était orientée de manière unilatérale vers les intérêts des riches et des grandes entreprises. Pour lui, cette situation est dangereuse, car une grande partie de la richesse est concentrée entre les mains d'une minorité. «Sous nos yeux, rien de moins qu'une nouvelle oligarchie est en train de se former», a-t-il assené.
Pour le coprésident, les «super-riches» constituent un danger. La menace pour la liberté, la démocratie, la prospérité et le climat ne vient ni des bateaux pneumatiques qui traversent la Méditerranée, ni des voitures qui franchissent la frontière avec des infirmières à leur bord, mais des jets privés et des SUV qui achètent de l'influence politique, a-t-il argumenté.
«Orgies» de baisses d'impôts
Les partis bourgeois feraient des «orgies» de baisses d'impôts pour ces riches et ces grandes entreprises, mais rien pour la population dans son ensemble. Rien ne semble pire que de devoir parler d'augmentations d'impôts, a déclaré Cédric Wermuth.
Auparavant, Mattea Meyer avait dénoncé la violence croissante en politique. Depuis l'élection de Donald Trump, qui veut, selon elle, détruire la démocratie et instaurer un État autoritaire, une «violence masculine sous toutes ses formes» imprègne la société. Ainsi selon la coprésidente du PS, l'UDC s'en prend avec une «rhétorique brutale» à tous ceux qui ne peuvent pas se défendre.
Passant à un autre sujet, Mattea Meyer a critiqué «l'inaction» de la «majorité du Conseil fédéral» face à la guerre menée par Israël. Dans le même temps, elle a également condamné les émeutes qui ont eu lieu lors de la manifestation en faveur de Gaza il y a deux semaines à Berne.