Les randonneurs se défendent
«Toute tentative de nous associer au nazisme est fausse et insultante»

Samedi, la police cantonale bernoise a contrôlé un groupe d'hommes vêtus d'uniformes de la Wehrmacht. Après le scandale, le groupe se défend et rejette les accusations de nazisme.
Publié: 13:27 heures
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Les randonneurs en uniforme de la Wehrmacht dans l'Oberland bernois.
Photo: SRF
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Marian Nadler

Le week-end dernier, 25 hommes en uniforme de la Wehrmacht ont fait scandale après avoir traversé le massif du Wildhorn dans l'Oberland bernois. La police cantonale bernoise s'est rendue sur place pour contrôler les randonneurs, qui ont été sommés de retirer leurs vestes arborant des symboles nazis. Il n'y a toutefois pas eu de conséquences pénales, le port de ces symboles n'étant pas interdit en Suisse.

La randonnée de ces hommes, venus spécialement des Etats-Unis et de plusieurs pays européens, a fait couler beaucoup d'encre. Le groupe concerné s'exprime désormais dans une prise de position adressée aux médias. 

Ils rejettent les accusations de nazisme

L'équipe précise être un «groupe de reconstitution historique» qui «se concentre sur l'école allemande alpine d'avant-guerre». Elle rejette catégoriquement les accusations selon lesquelles l'équipe du «Project Edelweiss» serait composée de nazis. «Nous respectons pleinement les lois et n'entretenons aucun lien direct ou indirect avec des groupes ou des idéologies politiques», précisent-ils dans le communiqué de presse.

Au cours des dix dernières années, durant lesquelles les hommes se sont rencontrés dans l'Oberland bernois, il n'y a jamais eu de problèmes. «Toute tentative de nous associer au nazisme est à la fois fausse et insultante.» On est conscient que certains thèmes historiques peuvent susciter de fortes émotions dans la société actuelle. «Cependant, nous refusons catégoriquement d'être associés au nazisme.»

A la fin de leur déclaration, les randonneurs remercient encore la police cantonale bernoise, avec laquelle ils ont eu un «excellent échange». «Ils ont rapidement compris la réalité de la situation», poursuit l'équipe du projet.

«Cela m'a fait peur»

Selon un lecteur-reporter de Blick, les randonneurs étaient venus avec plusieurs véhicules de différents pays, mais aussi de Suisse – une voiture était immatriculée avec des plaques vaudoises. Selon lui, ils ont échangé des objets et vêtements au camping. «Les hommes veillaient à bien dissimuler les marchandises.» Ils portaient des casquettes militaires historiques, tandis qu'au moins un homme portait un uniforme militaire historique. «Cela m'a fait peur», a déclaré le randonneur. Mais il n'y avait pas encore de croix gammées présente sur le camping.

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