Le foyer de Morges, situé près du centre-ville, offrira dix places d'hébergement - dont une pour les urgences -, en plus des 24 places disponibles à Lausanne. «Cela permettra de désengorger le Centre Malley Prairie», a expliqué jeudi la conseillère d'Etat Rebecca Ruiz.
Le nombre de femmes qui doivent se mettre en sécurité reste élevé dans le canton: environ 150 femmes chaque année. «La police vaudoise intervient en moyenne quatre fois par jour pour des motifs de violences domestiques. Il faut prendre la mesure de ce chiffre», a expliqué Nuria Gorrite, la présidente du Conseil d'Etat.
Il y a une dizaine d'années, le canton a posé les bases de son plan de lutte contre ces violences. Il a instauré dès 2015 le principe de «qui frappe part», renforçant l'expulsion du foyer de l'auteur des violences, un «vrai changement de paradigme». Il a ensuite renforcé la prise en charge de l'auteur expulsé, qui doit se soumettre à au moins un entretien socio-éducatif. Mais le besoin en places d'hébergement pour les victimes n'a pas faibli.
(ATS)