L'autorisation de tir est limitée au 31 mars prochain, a indiqué vendredi l'OFEV. Les tirs devront être effectués à proximité de troupeaux d'animaux de rente afin de provoquer un changement de comportement au sein de la meute.
L'attaque du 14 juillet a été celle de trop. Le gouvernement grison a ordonné l'abattage de deux jeunes loups. Vu l'urgence de la situation, l'OFEV a donné son accord oral le même jour. L'autorisation de tir a été prononcée par le canton le 15 juillet. La demande formelle de régulation a été déposée le 20 juillet.
Le nombre de jeunes loups nés cette année au sein de la meute de Beverin sera connu dans le courant de l'été. Les quotas de tirs définitifs seront alors fixés, a précisé l'OFEV. Le canton pourrait alors effectuer des tirs supplémentaires. Il aurait aussi la possibilité de déposer une demande de tir du mâle dominant.
Pour le gouvernement grison, la meute de Beverin avait déjà «dépassé les bornes» avant l'attaque des deux vaches-mères. Elle avait déjà causé suffisamment de dégâts permettant de procéder à des abattages en toute légalité.
Des tirs pour effrayer la meute
Le tir de deux jeunes est «une mesure immédiate indispensable», selon l'exécutif grison. Il doit permettre d'effrayer les loups. C'est aussi une mesure de prévention contre de nouveaux dégâts à l'agriculture, au tourisme et à la population, avait indiqué le gouvernement le lendemain de la deuxième attaque contre une vache-mère.
Les défenseurs de la nature et du loup ont aussi reconnu la nécessité d'agir après les attaques contre les vaches-mères. Le WWF, Pro Natura et le Groupe Loup Suisse ont souligné l'attitude nuisible de la meute de Beverin: cette dernière a régulièrement attaqué des troupeaux de moutons, un âne en 2020, sans parler des deux vaches.
Les trois organisations estiment que la meute de Beverin crée «une situation d'exception» qui exige des mesures particulières. En plus des deux jeunes loups, elles suggèrent aussi d'abattre le mâle dominant. En revanche, elles s'opposent à l'abattage de toute la meute, comme le réclament les associations grisonnes des paysans et exploitants d'alpages.
Environ 180 loups répartis dans 17 meutes vivent actuellement en Suisse, selon l'OFEV.
(ATS)