Le marché du travail se trouve dans une situation difficile en Suisse et les perspectives ne sont guère réjouissantes, notamment dans les secteurs du commerce de gros, des banques et de la restauration, avertissent les économistes de l'institut KOF. Selon le baromètre de l'emploi publié lundi par les chercheurs zurichois, l'indice mesurant la santé du marché de l'emploi est tombé à 0,6 point au deuxième trimestre, après 2,7 points au partiel précédent.
Le niveau le plus bas en quatre ans
Cet indicateur ne cesse de reculer depuis plusieurs mois et se trouve actuellement à son niveau le plus bas depuis début 2021, date à laquelle le marché du travail helvétique faisait face aux conséquences économiques de la pandémie de coronavirus.
«Les années records sur le marché de l'emploi suisse semblent pour l'heure terminées», préviennent les experts du KOF, qui ont interrogé 4500 entreprises sur leurs perspectives d'embauches. Les sociétés sondées ont un avis «moins positif» sur leur niveau d'embauche actuel et pour les perspectives en la matière.
Tendance à réduire les effectifs
Concrètement, les firmes sont plus nombreuses à vouloir réduire leurs effectifs que celles prévoyant de les augmenter ces trois prochains mois. Ce sont les secteurs du commerce de gros, les entreprises manufacturières, les banques, le commerce de détail et la restauration dont les perspectives sont les plus moroses. A l'inverse, les assureurs, les entreprises du bâtiment et les autres secteurs des services prévoient de recruter ces prochains mois.
La guerre commerciale lancée tous azimuts par les Etats-Unis va contrarier la croissance économique de la Suisse par le biais notamment d'un affaiblissement conjoncturel mondial, ont récemment averti les économistes. Ceux d'UBS ne prévoient plus qu'une croissance du produit intérieur brut (PIB) helvétique de 1,0% cette année, après +1,7% dans leurs précédentes estimations, et la banque Safra Sarasin table sur une progression de 0,8%, contre +1,0% précédemment.
Pour l'heure, le marché du travail semble résilient dans la Confédération. En mars, le taux de chômage y est resté stable à 2,9%