Swatch suscite l'indignation en Chine. Le groupe horloger suisse a mis en place une campagne publicitaire pour tenter de conquérir ce marché si important, mais celle-ci n'a pas eu l'effet escompté. Swatch a immédiatement réagi en retirant la publicité de partout, comme l'a d'abord rapporté l'agence de presse Reuters.
La raison de ce faux pas: la publicité pour la collection Swatch Essentials qui montre un modèle asiatique qui tire les coins extérieurs de ses yeux plus vers l'arrière, comme pour mimer des yeux bridés. Pour de nombreux Chinois et Chinoises, l'entreprise de Bienne utilise ainsi un stéréotype raciste. De quoi provoquer un tollé général sur les réseaux sociaux.
Swatch s'excuse
En réaction à ce shitstorm, l'entreprise du patron Nick Hayek a présenté des excuses. Nous avons pris note des «préoccupations récentes», peut-on lire dans une déclaration publiée par le groupe sur ses réseaux sociaux. Et de poursuivre: «Nous nous excusons sincèrement pour tout inconvénient ou malentendu qui aurait pu en résulter». Swatch accorde la plus grande importance à cette affaire.
Swatch, avec ses marques Omega, Longines et Tissot, dépend fortement du marché chinois. Or, c'est précisément là que le groupe a dû faire face à une forte baisse de son chiffre d'affaires au cours du dernier semestre. En l'espace d'un an et demi, la part de la Chine, avec Hong Kong et Macao, dans le chiffre d'affaires total du groupe Swatch est passée de 33% à 24% seulement. Pour le deuxième semestre 2025, l'entreprise s'attend à ce que la consommation en Chine se rétablisse quelque peu. Mais le flop des «yeux bridés» ne risque pas d'aider à y parvenir.